Paris (awp/afp) - La reprise du marché automobile français s'est encore faite attendre en août, avec une baisse des immatriculations de 15% sur un an, entre effets de la crise sanitaire et ceux de la pénurie mondiale de semi-conducteurs.

Selon des statistiques diffusées mercredi par la Plateforme automobile (PFA) représentant les constructeurs français, quelque 88.000 véhicules particuliers neufs ont été mis sur les routes le mois dernier, portant à 1,12 million le nombre d'immatriculations depuis janvier.

Si ce dernier chiffre représente une progression de presque 13% par rapport à 2020, cette année-là avait été extrêmement basse en raison du premier confinement décidé face au Covid-19 et qui avait mis à l'arrêt usines et concessions.

Par rapport à 2019, dernière année de référence avant la pandémie, le mois d'août a marqué un repli de près de 32%, tandis que sur huit mois, la chute est de plus de 23%.

Au deuxième semestre, "le marché n'a pas du tout l'air de se relever par rapport à ce qu'on pouvait penser", a expliqué à l'AFP François Roudier, responsable de la communication de la PFA.

Parmi les raisons de ce marasme, M. Roudier a cité "le problème des livraisons par manque de composants", allusion à la pénurie mondiale de semi-conducteurs.

En outre, en France, "les voitures qui font beaucoup de volumes sont plutôt les petites voitures d'entrée de gamme, et ce ne sont pas celles qui sont privilégiées par les constructeurs quand ils ont des composants, ils préfèrent les mettre sur les plus gros véhicules", plus rentables, selon lui.

L'an dernier, les immatriculations de voitures neuves en France étaient tombées à 1,65 million, contre 2,2 millions en 2019, soit une chute de 25,5% à cause de la pandémie.

En 2021, "on finira peut-être à 1,8 million de véhicules, mais ça peut être difficile à atteindre", a jugé M. Roudier.

Côté constructeurs, c'est le groupe Stellantis, regroupement de PSA (Peugeot, Citroën, Opel...) et FCA (Fiat, Chrysler, Alfa Romeo...) qui règne sur le classement des immatriculations, avec 34,2% de part de marché depuis le début de l'année, devant le groupe Renault (23%), l'allemand Volkswagen (14,1%), Toyota (6,4%) et Hyundai (5,1%).

Quant aux motorisations, le diesel poursuit sa chute inexorable, ne représentant plus que 22,5% des immatriculations de voitures particulières neuves depuis le début de l'année, une chute de plus de huit points par rapport à la même période de 2020 pour l'ancien carburant-star tombé en disgrâce.

La part des voitures essence chute aussi de huit points à 41,8%, au profit des voitures hybrides (carburant-électricité) qui ont capté le quart du marché, doublant leur part en un an, tandis que les électriques pures en détiennent 8% contre 6,1% lors des huit premiers mois de 2020.

On retrouve des 100% électriques bien placées dans le classement des modèles les plus écoulés depuis janvier: la Tesla Model 3 pointe au 18e rang, devant la vieillissante Renault Zoe (20e), loin toutefois du podium constitué par la Peugeot 208, la Renault Clio et la Dacia Sandero.

afp/rp