Paris (awp/afp) - Le marché automobile européen, qui avait repris du poil de la bête au printemps après une année 2020 minée par la crise sanitaire, a rechuté en juillet et en août, selon des chiffres publiés jeudi.

Les immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne en juillet ont chuté de 23,2% par rapport à 2020, à 823'949, et de 19,1% en août, à 622'993, indique l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) dans un communiqué.

La reprise se fait attendre avec, en cause, les effets de la crise sanitaire et ceux de la pénurie mondiale de semi-conducteurs.

Le secteur garde toutefois la tête hors de l'eau sur les huit premiers mois de 2021 grâce aux belles performances du printemps, avec une hausse de 11,2%, soit 6,8 millions de voitures particulières neuves mises sur les routes.

Ce résultat reste bien loin des plus de 9 millions de 2019, avant la pandémie de Covid-19, mais légèrement mieux qu'en 2020, qui a vu le nombre des immatriculations de voitures neuves plonger en raison des confinements et des fermetures de commerces automobiles, avec 6,1 millions de véhicules neufs immatriculés sur les huit premiers mois.

En juillet, c'est la France qui a enregistré la baisse la plus forte (-35,3%) tandis que, parmi les principaux constructeurs, c'est le groupe Renault qui a particulièrement souffert (-39,5% de véhicules et 2,5 points de part de marché en moins par rapport à 2020), devant Stellantis (-24,3%) et le leader européen Volkswagen (-20,9%).

En août, les quatre principaux marchés (Allemagne, France, Italie et Espagne) ont observé pour le deuxième mois d'affilée une baisse supérieure à 10% du nombre de véhicules neufs immatriculés, comme les principaux constructeurs.

Stellantis (Peugeot, Fiat, Citroen, Opel/Vauxhall) enregistre ce mois-là une baisse de 29,7%, avec 2,7 points de part de marché en moins par rapport à août 2020. Le groupe Renault a lui observé une chute de 20,6% sans trop perdre de parts de marché. Volkswagen reste largement numéro un, avec 163'995 véhicules immatriculés (-15,9%).

En 2020, le marché européen s'était effondré de mars à juin mais avait limité la casse en juillet à la faveur de mesures de relance gouvernementales adoptées dans plusieurs grands pays européens.

afp/ck