Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a rebondi à l'ouverture jeudi (+0,52%), tempérant ses craintes sur l'évolution des politiques monétaires avant la décision de la Banque d'Angleterre.

A 09H25, l'indice phare CAC 40 gagnait 37,15 points à 6.588,22 points. La veille, il avait clôturé en forte baisse de 0,91%.

Mercredi les marchés financiers ont terminé dans le rouge en Europe, s'interrogeant sur les futures décisions de politique monétaire après le changement de ton de la Fed, pour qui il est désormais question de relever ses taux à deux reprises courant 2023.

Après le "changement de position de la Réserve fédérale sur le calendrier d'une éventuelle hausse des taux, la réunion de la Banque d'Angleterre d'aujourd'hui pourrait marquer un changement de calendrier similaire en ce qui concerne le retrait de ses propres mesures d'urgence de politique monétaire", estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

La Banque d'Angleterre (BoE), dont la décision est attendue à 13H00 (heure de Paris), doit trouver le ton juste pour rassurer les investisseurs inquiets de l'accélération de l'inflation sans brusquer ceux qui craignent un ralentissement de l'économie.

L'institut d'émission ne devrait pas toucher à ses taux (à un plus bas historique de 0,1% depuis le début de la pandémie de Covid-19) ou à son programme de rachats d'actifs.

"Le pic de l'inflation britannique", qui a atteint 2,1% en mai sur un an, "a déjà été prévu lors de la réunion de mai de la BoE, elle devrait être temporaire et revenir à 2% à moyen terme", rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Après des décisions unanimes ces derniers mois, les discussions deviennent plus houleuses entre les neuf membres du comité monétaire de la Banque avec d'un côté les "colombes", qui auront plutôt tendance à soutenir l'économie en maintenant une politique monétaire souple et de l'autre les "faucons" qui défendent une hausse des taux.

En France, le climat des affaires a continué à s'améliorer au mois de juin, dépassant "nettement" son niveau d'avant la crise sanitaire et se situant au plus haut depuis la mi-2007, a rapporté jeudi l'Insee.

Le pays va par ailleurs toucher 39,4 milliards d'euros de l'Union européenne, qui a validé mercredi le plan de relance financé en partie par un emprunt européen commun inédit et va verser un premier chèque cet été à Paris.

Autres éléments de l'agenda du jour, la publication des derniers tests de résistance bancaire de la Fed, les commandes de biens durables pour mai aux Etats-Unis et la dernière estimation du PIB américain au premier trimestre.

Europcar refuse une prise de contrôle

La loueur de voitures Europcar a refusé mercredi une offre de rachat de Volkswagen le valorisant à 2,2 milliards d'euros, mais n'a pas pour autant fermé la porte au constructeur allemand. Son action perdait 0,49% à 0,43 euros, après être une forte progression lors de la séance précédente.

Alstom sur les rails

Le constructeur ferroviaire français Alstom prenait 0,09% à 42,54 euros, après avoir annoncé mercredi l'obtention d'un contrat de 120 millions d'euros pour fournir une nouvelle technologie de signalisation au Comté de Miami, aux Etats-Unis.

Oeneo solide

Le fabricant français de bouchons et tonneaux a vu son bénéfice net profiter d'une croissance à deux chiffres lors de son exercice décalé 2020-21, une performance qui s'explique selon lui par une maîtrise de ses coûts. Le titre Oeneo montait de 2,36% à 12,14 euros.

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