Tokyo (awp/afp) - Le numéro un mondial de l'automobile, le japonais Toyota, a maintenu jeudi ses objectifs pour son exercice 2022/23 qui s'achèvera fin mars. Le groupe du pays du soleil levant a notamment profité des effets positifs du yen faible pour contrebalancer l'explosion des coûts de matières premières.

Le déclin de son bénéfice net sur son troisième trimestre (octobre-décembre) s'est limité à 8% sur un an, à 727,9 milliards de yens (5,05 milliards de francs suisses), selon un communiqué. Son chiffre d'affaires trimestriel a lui bondi de 25,3% à 9.754,6 milliards de yens, et son bénéfice opérationnel a aussi fortement progressé (+21,9% sur un an).

"Les effets positifs du yen faible et des hausses de volume ont plus que compensé l'effet négatif de la flambée des prix des matières premières", a expliqué Toyota dans une présentation diffusée en ligne. Le groupe mise toujours sur un bénéfice net annuel de 2.360 milliards de yens (-17,2% sur un an), pour un bénéfice opérationnel de 2400 milliards de yens (-19,9%) et un chiffre d'affaires de 36.000 milliards de yens (+14,7%).

Il a aussi maintenu sa prévision de vendre 10,4 millions de véhicules sur l'ensemble de l'exercice, toutes marques du groupe confondues (Toyota, Lexus, Daihatsu et Hino), un niveau stable sur un an, malgré les difficultés persistantes sur les chaînes d'approvisionnement liées notamment à la pénurie de semi-conducteurs.

Toujours en volume, le groupe s'attend à une légère hausse de ses ventes 2022/23 au Japon et dans les pays émergents hors Asie, à des ventes stables en Amérique du Nord et à de légers replis en Europe et dans le reste de l'Asie.

Le groupe est resté numéro un mondial de l'automobile en volume sur l'année calendaire 2022, devançant l'allemand Volkswagen pour la troisième année consécutive avec près de 10,5 millions de véhicules écoulés (-0,1%), selon des données publiées fin janvier.

Les ventes de ses véhicules Toyota et Lexus "électrifiés" ont grimpé de 4% en 2022, à 2,7 millions d'unités. Cependant 99% de ces ventes sont des hybrides.

Toyota a tardé à se lancer sérieusement dans l'électrique, ce qui lui a valu de nombreuses critiques dans le monde, et le démarrage commercial l'an dernier de son premier modèle pour le marché de masse sur ce segment a été perturbé par une embarrassante campagne de rappel.

Fin janvier, le groupe a annoncé par surprise que son PDG emblématique Akio Toyoda, en poste depuis 2009, allait quitter ses fonctions au 1er avril pour prendre à la place la présidence du conseil d'administration. Il sera remplacé par l'un de ses lieutenants, Koji Sato, 53 ans.

afp/vj