Berlin (awp/afp) - Après Porsche, d'autres marques du groupe Volkswagen entreront-elles en Bourse? Sans dévoiler de projets concrets, le patron du géant allemand a dit mardi qu'il souhaitait voir ses filiales s'y "entraîner" via des exercices de simulation.

Jugeant réussie l'introduction à la Bourse de Francfort, jeudi dernier, du fabricant de bolides, le PDG de Volkswagen Oliver Blume veut "développer pour d'autres marques du groupe" des récits destinés à séduire les investisseurs.

Désignés dans les milieux financiers sous le terme d' "Equity stories", ils visent à mettre en avant les opportunités de développement d'une marque.

"Qu'il s'agisse d'Audi, de Volkswagen, de Skoda, nous voulons encore affiner les profils des marques du groupe et ainsi renforcer l'esprit d'entreprise. Au sein du groupe Volkswagen, je ressens une volonté claire de donner une plus grande importance aux questions des marché de capitaux", a expliqué au quotidien économique Handelsblatt M. Blume, qui a pris les commandes du groupe début septembre.

Le groupe Volkswagen, cotée à la Bourse de Francfort, commercialise une dizaine de marques dont VW, Audi, Seat, Cupra, Skoda, Lamborghini, Bentley, les motos Ducati ou les camions Scania.

La récente entrée en Bourse de Porsche a alimenté les spéculations sur la possibilité de voir le constructeur organiser la cession partielle d'autres filiales.

A ce stade, il ne s'agit que d'un "entraînement", a précisé M. Blume, sans projet concret.

"Nous voulons montrer que le groupe Volkswagen a un potentiel supplémentaire. Et ce potentiel réside dans l'attractivité des marques qui font partie du groupe. Nous pourrons évaluer les perspectives d'avenir plus tard", a précisé le PDG.

L'entrée en Bourse de Porsche doit permettre à Volkswagen d'encaisser au total une manne d'environ 19 milliards d'euros, dont la moitié servira à financer la transition vers la voiture électrique et autonome.

Outre ces recettes exceptionnelles, le but de Volkswagen est également d'augmenter sa propre valeur boursière, jugée sous-évaluée par ses dirigeants, alors que le deuxième constructeur mondial ne pèse qu'environ 90 milliards d'euros, soit une fraction de la capitalisation de son rival américain Tesla, valorisé environ 950 milliards de dollars

afp/rp