New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait dans le vert mardi, jour des élections au Congrès américain, les investisseurs s'attendant à ce qu'un gouvernement divisé sorte des urnes, ce qui n'est pas pour déplaire aux marchés.

L'indice Dow Jones grimpait de 0,97%, le Nasdaq, à dominante technologique, avançait de 0,53% et le S&P 500 de 0,63% vers 15H20 GMT.

La veille, le Dow Jones avait déjà gagné 1,31% à 32.827,00 points, le Nasdaq avait pris 0,85% à 10.564,52 points et l'indice élargi S&P 500 avait progressé de 0,96% à 3.806,80 points.

"Les sondages suggèrent que le résultat le plus probable sera une victoire républicaine dans au moins une chambre du Congrès, ce qui laissera un gouvernement divisé", notait Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Le président démocrate Joe Biden lui-même a concédé que garder le contrôle de la Chambre des représentants serait "difficile" alors qu'il espère que son parti conservera une courte majorité au Sénat.

Or "en règle générale, pour le marché, une administration dans l'impasse est quelque chose de favorable", ajoutait Art Hogan.

"Cela signifie moins de changements de politiques, mois de risques pour des secteurs individuels comme l'énergie ou la santé, moins de modifications majeures du code des impôts", a résumé l'analyste.

Les premiers résultats électoraux pourraient être annoncés à partir de 19H00 (00H00 GMT) mais l'issue des duels les plus serrés pourrait se faire attendre plusieurs jours.

L'attitude positive de la Bourse "a aussi à voir avec le fait que le marché s'est traditionnellement bien comporté dans les douze mois qui suivent des élections de mi-mandat", ajoutait Patrick O'Hare de Briefing.com. Il cite des statistiques qui évoquent un gain moyen de 14,5% sur ces périodes depuis 1950.

Dans l'immédiat, sur le front économique, les investisseurs attendent surtout la publication de l'indice des prix à la consommation (CPI) jeudi qui pèsera sur l'attitude à venir de la Banque centrale (Fed) vis-à-vis de son rythme de hausses de taux d'intérêt.

Les analystes prévoient encore une hausse mensuelle de 0,5% pour octobre après +0,6% le mois d'avant.

Huit secteurs sur les onze du S&P évoluaient dans le vert, guidés par les technologies de l'information (+1,36%), les matériaux (+1,14%) et dans une moindre mesure par l'immobilier (+0,59%).

Le secteur de l'énergie (-1,33%) reculait en revanche dans le sillage d'un repli de plus de 1% des cours de l'or noir.

A la cote, Tesla broyait du noir pour la deuxième séance d'affilée (-4,25%) alors que les investisseurs observaient la façon dont Elon Musk allait gérer le coûteux rachat de Twitter, retiré de la cote.

Le loueur de voitures avec chauffeur Lyft plongeait de 18,53% à 11,49 dollars, lourdement sanctionné malgré un chiffre d'affaires trimestriel record mais un peu en dessous des prévisions et surtout porté davantage par ses hausses de prix que par le volume de ses clients.

Le cours de Take-Two Interactive, l'éditeur de jeux video et propriétaire de Rockstar Games décrochait de presque 12% après que le groupe a abaissé nettement ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'année et manqué son objectif pour son deuxième trimestre.

Dans le même secteur, Activision Blizzard (+0,70%), l'éditeur américain de jeux vidéo en passe d'être racheté par Microsoft, a fait état d'un repli de ses résultats au troisième trimestre mais compte pour la suite sur le succès du nouvel opus de son jeu Call of Duty et les performances solides de Candy Crush.

La chaîne de drugstores et de pharmacies Walgreens poursuivait sa hausse entamée la veille (+2,25%) à la suite de l'annonce du rachat, via sa filiale Willage Practice Management, d'un réseau d'officines de soins d'urgence, Summit Health, pour presque 8,9 milliards de dollars.

Le croisièriste Norwegian Cruise Line s'envolait de 9,24% du fait d'une perte trimestrielle par action moins importante que prévu et surtout des ventes en forte hausse dépassant largement les attentes du marché.

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