New York (awp/afp) - La Bourse de New York ouvrait en modeste hausse mardi après des nouvelles positives du côté de la Chine et de sa politique de tolérance zéro vis-à-vis du Covid-19.

Vers 14H00 GMT, l'indice Dow Jones gagnait 0,82%. Le Nasdaq avançait de 0,25% et le S&P 500 de 0,65%.

Le Dow Jones s'était replié lundi rompant l'élan de la semaine dernière, terminant à 31.572,00 points (-0,20%). L'indice Nasdaq, à forte composition technologique, avait cédé 0,72% à 12.083,50 points et l'indice élargi S&P 500 avait perdu 0,30% à 3.921,50 points.

"Pékin a réduit de moitié la durée de quarantaine pour les voyageurs arrivant en Chine, le plus grand changement à ce jour dans sa politique de lutte contre la pandémie qui a isolé le pays et alimenté les préoccupations économiques", a indiqué Art Hogan de National Securities dans une note.

L'analyste soulignait aussi que la Banque populaire de Chine s'est engagée à maintenir une politique monétaire favorable au soutien de l'économie, avec une stimulation du crédit.

Mais pour Peter Cardillo, de Spartan Securities, la place new-yorkaise était avant tout "focalisée sur la politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) et sur l'inflation".

"Le marché a déjà pris en compte une récession et beaucoup de négativité", a-t-il indiqué.

Le président de la Fed de New York John Williams a assuré mardi sur la chaîne CNBC qu'une récession américaine n'était pas son "scénario de base".

"L'économie est forte", a-t-il affirmé, s'attendant à une croissance ralentie à entre 1% et 1,5% sur l'année de la première économie mondiale.

Ces prévisions sont toutefois plus faibles que celles de la Fed divulguées mi-juin qui misent sur une expansion de 1,7%.

Cette semaine, la dernière du trimestre, était aussi l'occasion pour les courtiers et les fonds de pension de procéder à "un toilettage de bilan", affirmait M. Cardillo.

Cela devrait "provoquer des achats", notamment d'actions classiques dites de valeur "qui ont été battues en brèche et sont considérées bon marché", ajoutait l'analyste de Spartan Capital.

Au rang des indicateurs, les prix immobiliers, selon l'indice Case-Shiller, ont ralenti leur croissance aux États-Unis pour la première fois depuis des mois à +20,4% sur un an en avril, du fait de la hausse des taux d'intérêt qui renchérit les crédits immobiliers.

Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans progressaient très légèrement à 3,21% contre 3,19%, restant loin de leurs sommets d'il y a deux semaines après la réunion monétaire de la Fed.

Le pétrole et le dollar étaient en hausse.

A la cote, les banques Goldman Sachs (+2,48%) et Morgan Stanley (+4,17%) grimpaient après avoir relevé leurs dividendes trimestriels à la suite d'un feu vert dans les tests de résistance de la réserve fédérale (+2,74%) et Wells Fargo (+3,01%) faisait de même.

Le fabricant d'électro-ménager Whirlpool était salué (+1,10%) après avoir annoncé sa sortie du marché russe en nouant un accord pour vendre ses opérations dans le pays à un fabricant turc, Arcelik. Ce désengagement devrait conduire à une perte de 300 à 400 millions de dollars au deuxième trimestre pour Whirlpool, a indiqué le groupe dans un document aux autorités boursières de la SEC.

La chaîne américaine de drugstores et de pharmacies Walgreens avançait de 1% après avoir décidé de conserver les enseignes de pharmacies Boots au Royaume-Uni et la compagnie de cosmétiques No7 Beauty.

"En raison de l'instabilité du marché qui affecte gravement les disponibilités de financement, aucune partie tierce n'a été en mesure de faire une offre qui reflète de manière adéquate la valeur potentielle élevée de Boots et de No7 Beauty Company", a expliqué, dans un communiqué, Walgreens, qui espérait valoriser ces filiales à plus de 7 milliards de dollars.

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