Le Financial Times est intarissable sur les malversations de Wirecard, que le quotidien britannique a largement contribué à mettre au jour. Dans un article paru ce matin, le journal brocarde KPMG, qui n'a pas manqué dernièrement de charger son concurrent EY pour ne pas avoir découvert les malversations comptables du groupe allemand dont il était l'auditeur. Le FT se charge du retour du berger à la bergère en révélant que KPMG est l'auditeur d'une l'entité mauricienne suspectée d'avoir permis aux dirigeants de la fintech de détourner des fonds. L'enquête du journal montre aussi que KPMG aurait été conseil dans l'opération avec cette structure.

Le cabinet d'audit n'a pas officiellement réagi, mais des "personnes proches de l'audit spécial commandé à KPMG" laissent entendre que le travail réalisé pour le compte de la structure mauricienne n'a pas été retenu car jugé non pertinent pour l'audit demandé. Ces sources ont aussi indiqué au FT que les opérations réalisées à l'époque l'ont été par une filiale de KPMG juridiquement indépendante de l'unité qui a conduit l'audit spécial, laquelle n'avait pas l'habilitation juridique pour enquêter sur la fameuse structure. 

Tous les détails et d'autres informations troublantes dans l'article d'origine (en anglais).