par David Shepardson

WASHINGTON, 13 mars (Reuters) - La Commission fédérale des communications (FCC), principale autorité du secteur aux Etats-Unis, a annoncé vendredi qu'elle considérait cinq groupes chinois comme des menaces potentielles pour la sécurité nationale en application d'une loi de 2019 visant à protéger les réseaux du pays.

Ces cinq sociétés sont Huawei Technologies, ZTE , Hytera Communications, Hangzhou Hikvision Digital Technology et Zhejiang Dahua Technology.

La loi de 2019 concernée prévoit que la FCC identifie les entreprises qui commercialisent des équipements et des services considérés comme constituant "un risque inacceptable pour la sécurité nationale des Etats-Unis".

Pour Jessica Rosenworcel, présidente par intérim de la FCC, la liste publiée permet d'assurer que les réseaux mobiles de nouvelle génération en construction dans le pays "ne répètent pas les erreurs du passé ou n'utilisent pas des équipements ou des services qui constitueraient une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis et la sécurité et la sûreté des Américains".

La loi de 2019 s'inspire d'un texte relevant de la défense dont l'application avait déjà conduit à désigner les cinq groupes chinois visés vendredi. Et en août dernier, l'administration américaine a interdit aux agences fédérales d'acheter des produits ou des services à ces cinq sociétés.

En 2019, Washington avait inscrit Huawei, Hikvision et d'autres entreprises sur une liste noire économique.

L'an dernier, la FCC avait désigné Huawei et ZTE comme des menaces pour la sécurité des réseaux de télécommunications du pays, une décision contre laquelle Huawei a interjeté appel le mois dernier.

Vendredi, le groupe chinois s'est refusé à tout commentaire sur la nouvelle liste publiée par la FCC.

De son côté, Hikvision a déclaré qu'il s'opposait fermement à cette décision et qu'il étudiait les moyens d'éventuels recours.

Les trois autres sociétés concernées n'ont pas fait de commentaire ou n'ont pas pu être jointes.

En décembre, la FCC avait publié des règlements obligeant les opérateurs de télécommunications utilisant des équipements e ZTE ou de Huawei à les remplacer. Le Congrès a ensuite approuvé des crédits de 1,9 milliard de dollars (1,6 milliard d'euros) pour financer ce remplacement.

(Version française Marc Angrand)