A quelques semaines de fêter les cinquante ans des accords de Bretton Woods (août 1971), et la confirmation du dollar comme monnaie de référence à l’international, force est de constater que cette hégémonie souffre depuis la crise financière de 2008 d’une tangible érosion. 

L’apparition de la Chine à la première place mondiale dans la contribution au PIB (20% contre 16% pour les Etats -Unis), n’est pas étrangère à cette remise en cause de la toute-puissance du billet vert. De plus en plus d’échanges commerciaux avec Pékin se réalisent en yuan, mouvement appuyé par la gouvernance chinoise.

En parallèle à cette nouvelle concurrence monétaire, les cryptomonnaies réalisent des parcours à la verticale et attestent d’une forte défiance envers les devises physiques comme le dollar, qui se multiplient à l’infini pour financer des abyssaux déficits.
Un des challenges qui attendent les Etats-Unis sur la prochaine décennie sera incontestablement de maintenir le pouvoir politique et économique de sa monnaie face à ces vents contraires. 

Sa liquidité sans équivalent lui procure encore un indéniable avantage de valeur refuge. Les diverses banques nationales ne s’y trompent pas car le dollar représente encore plus de 60% des réserves mondiales. La flexibilité des Etats-Unis lors des chocs de croissance permet au pays de se relever de manière dynamique, redorant ainsi sa propre monnaie. Le taux de chômage, monté à 15% au pire moment de la pandémie et qui a presque retrouvé son niveau de plein emploi (6%), en est un symbole pertinent.

Concernant la parité avec l’euro, il convient d’observer graphiquement que les prix sont venus rebondir sur la moyenne mobile 50 semaines. Cette dernière a servi de zone de ralliement pour les acheteurs, redonnant ainsi de la vivacité à la parité EUR/USD. Elle devrait prochainement atteindre une cible haussière en direction des 1.21, voire par extension le niveau des 1.2250, déjà visité fin 2020.