Sur fond d'espoirs de la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine, la bourse de Paris a récupéré 8% la première semaine de novembre, porté également par le maintien des politiques monétaires accommodantes des banques centrales pour pallier à l'impact économique de la crise sanitaire alors que l'Europe est de nouveau entrée en confinement. 

L'annonce par le laboratoire américain Pfizer d'un potentiel vaccin, en phase 3, efficace à 90% contre la Covid-19 a créé une violente envolée des indices le 9 novembre, à l'image du CAC40 qui a engrangé 7.57% en quelques heures.
Les opérateurs ont ainsi procédé à de lourds arbitrages sectoriels, délaissant les grands vainqueurs de l'année (technologie, e-commerce, santé) au profit des valeurs malmenées depuis février (transport, foncière, banque, pétrole...). 
Le scénario s'est répété le 16 novembre, alors que Moderna a, à son tour, annoncé que son vaccin était efficace à 94.5%, engendrant une nouvelle poussée des indices. 
Sur un mois, certains titres réalisent ainsi des envolées exceptionnelles (Unibail +67.8%, Renault +40.1%, Total +39.3%, Société Générale +37.7% et Airbus +36.6%).
La volatilité devrait néanmoins perdurer dans les séances à venir, la crise sanitaire étant loin d'être résolue.

Graphiquement, le CAC40 est sorti par le haut du range 4570/5200 points qui perdurait depuis début juin, prenant ainsi le chemin des 5470/5480 points, nouvelle zone de résistance majeure en données journalières et hebdomadaires. A très court terme, la dynamique haussière ne sera par remise en cause tant que l'indice demeure au-dessus des 5200 points. Le débordement des 5480 points devrait engendrer une nouvelle impulsion haussière, avec dans cette hypothèse, les 5600 points puis 5665/5680 points en ligne de mire.