Malgré une saison des résultats globalement qualitatives, avec 79% des sociétés du S&P500 qui ont dépassé les attentes (bénéfices en hausse de 4.9%), les places financières sont en proie à des dégagements ces dernières séances. L'aversion au risque a resurgi avec le début d'un cycle de resserrement monétaire agressif aux Etats-Unis, laissant craindre un impact sur l'économie ainsi que sur la rentabilité des sociétés. 

La Réserve Fédérale vient en effet de relever de 50 points de base son taux directeur, pour contrer une inflation galopante, et devrait poursuivre sur cette lancée lors des prochaines réunions. Cette dernière devrait par ailleurs commencer à réduire son bilan à partir de juin, bien qu'elle ait tenté de rassurer en indiquant qu'une hausse de 75 points de base n'était par sur la table. 
Avec la persistance des craintes sanitaires et le conflit qui perdure en Ukraine, la volatilité devrait demeurer élevée sur les places financières. 

Graphiquement, le CAC40 montre des signes de fébrilité , après avoir brièvement tutoyé les 6800 points fin mars. La zone des 6200 points devra contenir les velliétés baissières sous peine d'une poursuite du mouvement en direction des 6000/5960 points.