Culminant à plus de 2.5% de hausse hier en début de séance, dans le sillage de la forte poussée de Wall Street mercredi après la Fed, la bourse de Paris a peu a peu réduit ses gains et terminé en baisse de 0.43% à 6368 points. 
La Réserve Fédérale avait comme attendu relever de 50 points de base son taux directeur, écartant par ailleurs le scénario d'une hausse de 75 points de base en juin et évoquant aussi le début de la réduction de son bilan dès le mois prochain. 

Saluant en première lecture ses annonces, les indices américains ont à quant à eux décroché hier, intégrant la perspective de plusieurs relèvements de taux successives et leurs probables répercutions sur la conjoncture et sur les résultats des sociétés. 
Le Dow Jones a perdu 3.12% à 32997 points, le S&P500 a cédé 3.56% à 4146 points et le Nasdaq100 5.06%.

Parmi les composantes du CAC40, Airbus s'est nettement distinguée après ses résultats (+6.28%). Eurofins a progressé de 1.78%, Legrand de 1.51% et Total de 1.41%. Les publications de Crédit Agricole ont en revanche été sanctionnées (-4.01%), Renault a perdu 3.95% et LVMH 3.25%. 

Aujourd'hui, les opérateurs devraient focaliser leur attention sur le rapport mensuel sur l'emploi américain qui sera publiés à 14h30. Le consensus table sur un taux de chômage à 3.5%, avec 390K créations d'emplois et un salaire horaire en hausse de 0.4%. Dans cette attente, le marché parisien devrait ouvrir en baisse de 0.3%.

En données horaires, la consolidation se poursuit. L'indice pourrait de nouveau tester aujourd'hui la zone des 6300 points. Ce niveau devra contenir les velléités baissières sous peine d'une poursuite des dégagements en direction des 6260 points voire 6200 points par extension.