Les marchés réagissent négativement des chiffres de l'emploi US jugés très robustes (+528.000) et la Bourse de Paris accélère son repli vers 6.455, soit -0,9%, ce qui réduit le gain hebdomadaire à un gain symbolique de +0,1%.
L'Euro-Stoxx50 recule de -1% (3.720), ce qui ramène la hausse à +0,6% sur la semaine écoulée. A Wall Street, le Dow Jones est anticipé en repli de -0,8%, le S&P500 de -1,2%, et le Nasdaq devrait perdre plus de 1,5%.

Le Dollar fait un bond de +0,9% face à l'Euro vers 1,014 et de +1,1% face à la Livre (le Royaume uni sera en récession durant 4 trimestre selon la BoE qui prévoit un PIB négatif de -1,5% en 2023).

Le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis indique que l'économie US a généré 528.000 emplois non agricoles au mois de juillet (372.000 en juin), selon le Département du Travail, un nombre largement supérieur au consensus de +250.000, et le taux de chômage s'est tassé de 0,1 point à 3,5%, revenant ainsi à son niveau d'avant Covid, début février 2020.

Le taux de participation à la force de travail s'est établi quant à lui à 62,1%, un niveau qui demeure néanmoins inférieur de 1,3 point à celui de février 2020, et le revenu horaire moyen s'est accru à un rythme annuel de 5,2%.

Par ailleurs, les créations de postes des deux mois précédents ont été révisées, passant de 384.000 à 386.000 pour mai et de 372.000 à 398.000 pour juin, soit un solde de révision totale de +28.000 pour ces deux mois.

Le marché du travail reste donc l'un des derniers grands moteurs de l'économie américaine à tenir bon, avec des créations d'emplois toujours solides et un taux de chômage qui reste à un niveau très faible, traduisant une situation de plein-emploi.

La perspective d'une multiplication des hausses de taux de la Réserve fédérale s'amplifie et les marchés obligataires réagissent négativement : les T-Bonds se retendent de +12,5Pts vers 2,80%, ce qui efface les gains de la semaine.
Selon le baromètre FedWatch de CME Group, le marché estime à 65% la probabilité d'un relèvement de 50 points de base de la part de la Fed le mois prochain et à 40% celle celle d'une hausse d'un quart de point.
En Europe, nos OAT et les Bunds se retendent de +6Pts à 1,415 et 0,864% respectivement, les BTP affichent seulement +2Pts à 2,85% ('spread' ramené à tout juste +200Pts par rapport au Bund).

Les investisseurs ont pu prendre connaissance ce matin d'une hausse de la production en juin 2022 dans l'industrie manufacturière de l'Hexagone (+1,2% après +1%) comme dans l'ensemble de l'industrie (+1,4% après +0,2%), selon des données corrigées des variations saisonnières et de jours ouvrables (CVS-CJO).

L'Insee, qui publie ces chiffres, précise que la production augmente de nouveau dans les biens d'équipement (+3,5%) et les matériels de transport (+2,8%), et rebondit dans les industries extractives, énergie, eau (+2,4%) ainsi que dans l'agro-alimentaire (+2,2%).

La production du deuxième trimestre 2022 se montre supérieure à celle du même trimestre de 2021 dans l'industrie manufacturière (+2%). Sur l'ensemble de l'industrie, la hausse est sensiblement plus modérée (+0,2%) en raison de la baisse de la production énergétique.

La balance des paiements courants de la France s'est nettement détériorée au deuxième trimestre, essentiellement du fait du renchérissement de la facture énergétique, montrent des données publiées vendredi par la Banque de France.

Le déficit des transactions courantes s'est établi à 8,6 milliards d'euros en données CVS-CJO sur le trimestre, soit une dégradation de 7,5 milliards par rapport à un premier trimestre déjà déficitaire (-1,1 milliard).

Par ailleurs, la balance commerciale de la France a fait ressortir un déficit de près de 13,1 milliards d'euros au titre de juin, à comparer à un déficit de 12,9 milliards le mois précédent, d'après les données CVS-CJO de l'administration des douanes.

Alors que la saison des résultats touche à sa fin, quelques poids-lourds européens doivent également dévoiler aujourd'hui leurs comptes trimestriels, dont le géant allemand de l'assurance Allianz.

Dans l'actualité des valeurs, Rothschild & Co publie au titre des six premiers mois de l'année, un résultat net part du groupe en baisse de 28% à 249 millions d'euros, soit un BPA de 3,43 euros, malgré des revenus en hausse de 2% à près de 1,38 milliard d'euros.

Maurel & Prom publie pour le premier semestre 2022 un résultat net de 138 millions de dollars, plus que quadruplé en comparaison annuelle (32 millions un an auparavant), et un excédent brut d'exploitation de 250 millions, en hausse de 113%.

Enfin, Sanofi annonce l'établissement d'une collaboration avec le laboratoire Innovent Biologics, disposant d'une large empreinte en Chine, visant à mettre des médicaments innovants à la disposition des patients atteints de cancers difficiles à traiter dans ce pays.

Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.