Paris était attendu en hausse mais finira en forte baisse (le CAC40 se débat pour préserver les 5.800): les 5.880 ne seront pas sauvés car les indices US chutent de -1,8% (S&P500) à -2,1% (Dow Jones), malgré une hausse des commandes à l'industrie américaine qui ont grimpé de 1,6% en mai, selon le Département du Commerce.

De leur côté, les livraisons de l'industrie ont augmenté de 1,8% en mai après une croissance de 0,6% le mois précédent. Compte tenu de

Cette séance 'va faire mal' car le CAC40 avait rouvert positif (+0,5%, les 6.000 étaient à portée de tir) mais l'indice en entamé une glissade de -3% en mode toboggan, sans aucun rebond intermédiaire (jusqu'au basculement sous 5.800 qui ouvre la voie au retracement du plancher annuel des 5.760 du 7 mars).
A 45 minutes de la clôture tous les voyants clignotent au rouge, le SBF-120 (-2,4%) rechute sous 4.500, lé pétrole dévisse de -5%, l'or et l'argent sont à -2% ou plus.
La forte détente des taux longs (-14Pts vers 1,20% sur les Bunds, -11Pts sur nos OAT à 1,82%) n'est d'aucune aide et semble au contraire trahir une vague d'aversion pour le risque.

Tout semble craquer de toute part, la croissance en Europe, les métaux industriels (-3,7% à -4% sur le cuivre, le Zinc et le platine), l'Euro (-1,4%) inscrit un plus bas annuel et même depuis 20 ans sous les 1,0280/$, il perd également -0,8% à 0,9925 contre Franc suisse.

Le principal catalyseur semble cependant provenir de la chute brutale des indices d'activité PMI composites en Europe et en France publiés en cours de matinée.
L'indice 'PMI S&P Global' ressort ainsi à 52 en juin, contre 54,8 un mois plus tôt. Il s'agit de la plus faible expansion des 16 derniers mois de croissance continue.

Le repli de l'indice a reflété un ralentissement de la hausse de l'activité des prestataires de services (qui a affiché son rythme le plus faible depuis janvier dernier) ainsi qu'une première baisse de la production manufacturière depuis deux ans.

'Le fort ralentissement de la croissance de l'activité observé en juin dans la zone euro augmente le risque d'une contraction de l'économie de la région au troisième trimestre', prévient Chris Williamson, chief business economist à S&P Global.

Dans l'Hexagone, l'indice PMI composite S&P Global de l'activité globale est passé de 57 en mai à 52,5 en juin, signalant une forte décélération de la croissance dans le secteur privé, celle-ci affichant ainsi son rythme le plus faible depuis 14 mois.

Mince consolation en France : la production rebondit dans l'industrie manufacturière (+0,8% après −0,5% en avril), mais se montre stable dans l'ensemble de l'industrie (après −0,3% le mois précédent), selon les données CVS-CJO de l'Insee.
'L'impact du dégel de la demande accumulée lors des périodes de confinement commence déjà à s'estomper, sous l'effet de la brusque augmentation du coût de la vie et de la chute de la confiance des ménages et des entreprises', expliquait-on chez S&P Global.

Sur le front obligataire, la détente est générale : très forte en Europe, assez prononcée aux Etats Unis avec -9,5Pts sur le T-Bond 2032, vers 2,810%.

L'or et l'argent n'en profitent pas (que les rendements reculent, les métaux précieux grimpent) : l'or retombe sous les 1.780, l'argent (-2,2%) sous 19,25$.
Le Brent et le 'WTI' n'échappent pas à liquidation avec des baisses de -5% à 107$ et 103,4$ respectivement.
Il semble n'y avoir aucun refuge... sauf sur le Dollar et les Bons du Trésor : c'est le signe d'un marché sous stress.

Attention cependant à ce traditionnel mouvement de liquidation d'actifs en Europe afin de soutenir les cours à Wall Street... un grand classique !

Dans l'actualité des valeurs, Valeo (-6,2%) a fait part lundi soir du rachat de la participation de 50% de Siemens dans Valeo Siemens eAutomotive et de l'intégration à 100% de ce leader de l'électrification haute tension, au sein de son activité systèmes de propulsion.
Son concurrent Faurecia dévisse de -8%, sous le plancher majeur des 18,5E.

Le groupe de prise en charge de la dépendance Orpea (+4,5%) indique avoir effectué un deuxième tirage de 650 millions d'euros, après un premier de 250 millions, dans le cadre de son accord de financement avec ses partenaires bancaires.

Le blanchisseur industriel Elis annonce la finalisation de l'acquisition d'un 'groupe privé centenaire, acteur leader sur le marché mexicain', l'autorité de la concurrence mexicaine ayant approuvé cette transaction annoncée le 9 mars dernier.

Stifel réaffirme sa recommandation 'achat' sur Air Liquide avec un objectif de cours abaissé de 197 à 176 euros, un abaissement qui reflète toutefois largement la distribution d'une action nouvelle pour 10 existantes réalisée récemment.

'Le deuxième trimestre devrait montrer une croissance comparable solide pour les gaz, mais inférieure au premier trimestre, et principalement portée par les prix', estime le broker, considérant en outre que l'Europe devrait connaitre un déclin des volumes.

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