Après une hausse de 1% la semaine dernière, la Bourse de Paris entame la semaine sur une note prudente, avec un gain résiduel de +0,2% vers 6.651.

Le CAC40 bénéficiait ce matin d'une 'inertie haussière' qui propulsait l'indice au-delà de 6.685 points.
Après un affaiblissement en milieu de journée, le CAC40 n'a pu faire mieux que 0,45% à 6.666 (son ex-zénith du 17 juin dernier) avant de rechuter.

La bourse de Madrid s'envole de +1,45% et permet à l'E-Stoxx50 de finir dans le vert (+0,25%) après avoir flirté vers 15H avec l'équilibre.
Wall Street a rouvert en ordre dispersé avec un Nasdaq à -0,8% tandis que le Dow Jones avançait symétriquement de +0,8%, le S&P500 étant parfaitement stable.

Mais à 18H, la lourdeur prend le dessus : le Dow Jones divise son gain par 2 à +0,4%, le S&P500 lâche -0,4%, le Nasdaq-100 -1%.

Wall Street tente d'échapper à la pression des taux longs, avec le rendement du T-Bond 2031 qui a dépassé la barre psychologique des 1,5%, soit +30Pts de base en 10 jours avant de se calmer un peu vers 1,482% (+2Pts de base).

Nos OAT affichent un rendement de 0,1200%, après avoir atteint 0,154% ce midi.

Cette dégradation est à rapprocher d'une flambée du pétrole au-delà de 79,65$ à Londres (+1,9% sur le Brent) et 75,7$ à New York (+2% sur le WTI), ce qui renforce les anticipations inflationnistes.

Christine Lagarde vient cependant de déclarer que les pressions inflationnistes sont toujours vues comme 'temporaires' par la BCE... ce qui a fait retomber la pression et ramené les OAT et Bunds à l'équilibre.

Côté chiffres, le Département du Commerce US annonce une hausse de 1,8% des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier, nettement supérieure au consensus, après un gain de 0,5% (révisé d'une estimation initiale qui était de -0,1%) en juillet.

Les commandes hors transports -un indicateur considéré comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises- n'ont toutefois augmenté que de 0,2% en août, les commandes d'équipements de transport (traditionnellement volatiles) ayant bondi de 5,5%.

Par ailleurs, le dossier Evergrande -du nom de ce géant surendetté de l'immobilier chinois- devrait rester au coeur de l'actualité tant que la situation financière du groupe n'aura pas été éclaircie.

' Le groupe n'a fait aucune annonce sur le versement attendu des 84 millions de dollars d'intérêt d'obligations, laissant les investisseurs dans le flou et la peur d'un défaut ', commente-t-on chez Kiplink.

Par conséquent, la tendance des marchés boursiers devrait évoluer en même temps que les derniers développements de l'affaire.

'Le gouvernement central chinois pourrait bien décider de laisser tomber Evergrande, mais nous pensons qu'il tentera probablement de circonscrire ses effets sur le secteur financier du pays afin d'éviter une crise plus profonde', estiment les équipes de Danske Bank.

Si une faillite d'Evergrande ne pouvait être évitée, beaucoup d'actifs devraient baisser à court terme en raison de craintes d'un effet contagion.

Les banques européennes n'ont qu'une exposition modérée à faible.
En France, les valeurs du luxe comme Hermès, Kering, L'Oréal ou LVMH, particulièrement exposées au marché chinois, terminent toutes dans le rouge cédant chacune entre -0,8% et -3,5%.

Toutefois, des signaux plus prudents pourraient émaner des banques centrales, sachant que plusieurs responsables de la Fed et de la BCE doivent s'exprimer cette semaine.

L'incertitude liée aux résultats des élections allemandes -qui débouche sur un scénario de blocage politique durable avec une triple alliance SPD-Verts-FDP pour une courte majorité- affecte peu les indices, le DAX progresse même de 0,4%.

Le scrutin allemand marque un tournant décisif pour le pays car la CDU tombe sous les 30% des suffrages pour la 1ère fois en 60 ans: avec 24,1, le parti d'Angela Merkel cesse d'être au centre du processus décisionnel au coeur de l'Europe.

Enfin, une longue série de statistiques économiques importantes sont attendues cette semaine, notamment sur le front de l'inflation en Europe.

Du côté des valeurs tricolores, TotalEnergies (+3,5%) et Safran (+3%) indiquent avoir signé un partenariat stratégique pour développer des solutions techniques et commerciales pour accélérer la réduction des émissions de CO2 du secteur aérien.

Publicis Groupe annonce la mise en place d'un programme portant sur l'achat de 2,5 millions d'actions, soit environ 1% de son capital social au 31 août, programme pour lequel il a confié un mandat à un prestataire de services d'investissement.

Eurofins (-5%) a annoncé lundi que Transplant Genomics, sa filiale spécialisée dans le diagnostic des rejets de greffe, avait lancé un nouveau panel de biomarqueurs combinés destiné à fournir de premières indications de rejet chez les receveurs de transplantation rénale.

Enfin, L'action Biocorp surperforme le marché lundi matin à la Bourse de Paris, après avoir annoncé un accord avec le numéro un mondial du traitement du diabète, le danois Novo Nordisk.

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