La bourse de Paris grappille près de 0,3%, autour des 6.270 points, sur fond d'apaisement des rendements obligataires.

Les investisseurs semblent pour l'instant rassurés par le mouvement de décrue des taux longs, qui apaise les inquiétudes récurrentes quant à de possibles hausses de taux agressives de la part des banques centrales, principal facteur de risque sur les marchés aujourd'hui.

Les intervenants se demandent désormais si le cycle de resserrement monétaire ne pourrait pas être freiné par l'affaiblissement de l'économie mondiale, qui se matérialise de plus en plus dans les derniers indicateurs.

'Une inflexion, voire l'espoir d'une inflexion, pourrait s'avérer être un catalyseur de rebond boursier ainsi qu'économique, avec l'assouplissement des conditions financières', estime La Financière de l'Echiquier.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans reste stable autour de 2,76% ce matin, la perspective d'un ralentissement de la croissance incitant les investisseurs à chercher refuge auprès des obligations à plus long terme.

En Europe, le 10 ans allemand, véritable taux de référence de la zone euro, ressort à 0,96%.

Bien que les perspectives restent encore sombres pour les mois à venir, la croissance mondiale est encore anticipée à hauteur de 3,3% cette année, ce qui pourrait pousser les investisseurs à revenir progressivement sur les actions.

'Les meilleures affaires boursières ne se réalisent pas quand l'horizon est dégagé, mais, au contraire, quand il est particulièrement bouché', rappelle à ce titre La Financière de l'Echiquier.

Les 'futures' sur indices new-yorkais signalent d'ailleurs une ouverture en hausse du côté de Wall Street, où les investisseurs réagiront à la statistique des commandes de biens durables.

Mais c'est surtout les enjeux de politique monétaire qui vont rester au coeur des débats aujourd'hui avec la publication, dans la soirée, des 'minutes' de la Réserve Fédérale.

Dans ce contexte, les investisseurs suivront également l'intervention de la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, à l'occasion du forum économique de Davos.

Sur son blog officiel, la patronne de la BCE avait déclaré en début de semaine qu'elle prévoyait une 'sortie des taux négatifs' dès le mois de septembre, avec une hausse des taux directeurs qui pourrait survenir cet automne.

De plus en plus prudente dans sa communication, Christine Lagarde semble vouloir préparer les marchés financiers à une phase de 'désintoxication' qui semble inéluctable.

En attendant, les investisseurs ont pu prendre connaissance d'une baisse de la confiance des ménages français en mai, mais moins fortement qu'en mars et avril : à 86, l'indicateur synthétique calculé par l'Insee baisse d'un point et reste ainsi bien au-dessous de sa moyenne de longue période.

Le solde d'opinion des ménages relatif à leur situation financière passée perd deux points et celui relatif à leur situation financière future est stable. Ils sont en outre moins nombreux à juger opportun d'épargner.

Concernant le contexte économique, les craintes des ménages concernant l'évolution du chômage baissent et leur part estimant que les prix vont accélérer au cours des douze prochains mois diminue de nouveau nettement.

Dans l'actualité des sociétés françaises, TotalEnergies annonce la signature avec Global Infrastructure Partners (GIP) d'accords pour l'acquisition de 50% de Clearway Energy Group (CEG), présenté comme le cinquième acteur américain des énergies renouvelables.

Stellantis va approfondir son partenariat avec l'américain Palantir, les deux groupes prévoyant désormais de collaborer dans des domaines tels que la chaîne d'approvisionnement.

Par ailleurs, Stellantis et Samsung SDI annoncent un investissement de plus de 2,5 milliards de dollars dans une coentreprise pour la construction d'une usine de production de batteries lithium-ion pour des véhicules électriques à Kokomo dans l'Indiana, aux États-Unis.

Enfin, Manutan International publie un résultat net en croissance de 34,1% à 26,7 millions d'euros au titre de son premier semestre 2021-22, avec un chiffre d'affaires de 439,7 millions d'euros, en croissance de 11,8% par rapport à fin mars 2021, avec une accélération de la croissance au cours du deuxième trimestre (+18,1%).

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