Après avoir gagné jusqu'à 1 % peu après l'ouverture, la bourse de Paris a progressivement reperdu tous ses gains à l'ouverture de Wall Street avant de redécoller de +0,5% (vers 6.135), ce qui reste modeste en regard des +1,1% du DAX40 ou des +1,5% du Dow Jones.
Le Nasdaq affiche un gain plus modeste de +0,8%, le Russell-2000 se contente de0,5%.

Les investisseurs cherchent toujours à trouver le bon positionnement entre inflation élevée, réduction de la voilure chez les banques centrales et croissance mondiale à la peine.

A cet égard, le climat des affaires s'améliore un peu en Allemagne (une bonne surprise), à en croire l'indice de l'institut Ifo qui atteint 93 en mai, après 91,9 le mois précédent, une progression portée par une meilleure évaluation de la situation actuelle alors que les anticipations restent à peu près stables.

'L'économie allemande se montre résiliente face aux problèmes de l'inflation, des goulots d'étranglements et de la guerre en Ukraine', commente l'institut basé à Munich, ajoutant qu'il 'n'y a pas de signal observable d'une récession'.

D'autres données concernant la situation économique seront scrutées par les investisseurs cette semaine: les derniers PMI européens seront au programme de mardi et les 'minutes' de la Fed seront dévoilées mercredi.

'Les marchés vont aussi suivre l'évolution de la maladie de la variole du singe, un type d'infection virale contre lequel l'OMS a mis en garde ce week-end puisque 92 cas ont d'ores et déjà été identifiés dans 12 pays qui ne sont habituellement pas coutumiers de cette pathologie', soulignent les équipes de Danske Bank (il est très peu contagieux, très peu létal, se guérit bien... mais quel nom 'intimidant' et quel excellent support pour la 'propagande de la peur', NDLR).

Sur le front obligataire, les taux restent tendus à plus de 1,5% (+6Pts à 1,528% pour nos OAT) alors que Christine Lagarde annonce une 'sortie des taux négatifs' en septembre (sans plus de 3 mois en fait).
Les T-Bonds US (+5Pts) restent un peu en-deçà des 2,85% et bien ancrés en-dessous des 3,00%.

Malgré des mauvaises nouvelles qui ont tendance à s'accumuler, certains stratèges gardent l'espoir que les investisseurs commencent enfin à acheter les points bas ('buy the dip'), un état d'esprit qui a souvent sorti les marchés d'affaire dans le passé.

'Il y a aujourd'hui beaucoup d'entreprises qui affichent des résultats bien au-dessus d'avant ceux de la pandémie, alors que leurs cours de Bourse évoluent toujours à des niveaux proches ou inférieurs de ceux de 2019', fait-on ainsi remarquer chez Raymond James.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Sanofi a annoncé vendredi soir que la FDA des États-Unis a approuvé son Dupixent (dupilumab) 300 mg une fois par semaine pour le traitement de l'oesophagite à éosinophiles des patients à partir de l'âge de 12 ans, pesant au moins 40 kg.

Getlink annonce qu'Europorte, sa filiale de fret ferroviaire, va moderniser son parc de locomotives Euro4000 en investissant dans la technologie innovante de signalisation ferroviaire ETCS (European Train Control System).

Enfin, Gaussin indique renforcer son activité en Amérique du Nord en signant avec Charbone Hydrogen un accord exclusif d'une durée de 20 ans portant sur l'assemblage local et la commercialisation de véhicules APM et ATM zéro émission au Canada.

Invest Securities dégrade son opinion sur Carrefour de 'achat' à 'neutre' avec un objectif de cours abaissé de 22,4 à 20,8 euros, dans le sillage d'estimations de résultats 2022 abaissées tant sur le semestre que sur l'année pour le géant français de la distribution. Le bureau d'études reconnait que Carrefour reste modérément valorisé, à 11,7 fois son BNA attendu pour 2022, mais il note que 'la pression à la baisse sur les ratios boursiers de marché détériore son positionnement en relatif'.

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