Après avoir gagné jusqu'à 1,2% dans la journée, la bourse de Paris a cédé près de la moitié de ses gains, concluant la journée sur une hausse de 0,64%, à 6.513 points.

Les acheteurs se sont montrés plus prudents après l'ouverture en demi-teinte de Wall Street (les 3 indices cèdent entre 0,1% et 0,2%).
Le CAC reste néanmoins soutenu par les valeurs bancaires qui signent parmi les plus fortes hausses, avec Crédit Agricole (+4,6%), BNP (+2,2%) et Société Générale (+2%).

La détente des taux constitue une bonne surprise puisque nos OAT effacent -8,5Pts à 1,436% et les Bunds -6Pts à 0,808%... et le meilleur, ce sont les BTP italiens qui se détendent de -10Pts à 2,93%, les voilà à moins de 215Pts de 'prime' par rapport au Bund.

L'Euro-Stoxx50 affiche +0,5% tout comme le DAX tandis que Londres se contente d'un gain de moins de 0,1%.

Outre-Manche, justement, la Banque d'Angleterre a annoncé -comme prévu- une hausse de 50 points de base de son principal taux directeur à 1,75%, en ligne avec les attentes et à la quasi unanimité des 8 membres du Comité de politique monétaire.

Ce qui n'était en revanche pas prévu, c'est que la BoE revoie fortement à la hausse son objectif d'inflation, à 13,1% contre 9,4 % en juin.

L'inflation demeurerait à des niveaux très élevés pendant une grande partie de 2023, avant de retomber à l'objectif de 2 % d'ici 2025.
Enfin, le Royaume-Uni va rentrer en récession au 4ème trimestre 2022 pour n'en ressortir que fin 2023, selon les prévisions de la BoE.

Bonne nouvelle, néanmoins, outre-Atlantique puisque le déficit commercial des Etats-Unis a reculé à 79,6 milliards de dollars au mois de juin, par rapport à celui de 84,9 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 85,5 milliards), selon le Département du Commerce.

Ce repli de 6,2% d'un mois sur l'autre reflète à la fois une croissance de 1,7% des exportations américaines de biens et services, à 260,8 milliards de dollars, et un léger tassement de 0,3% des importations, à 340,4 milliards.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la hausse la semaine du 25 juillet aux Etats-Unis, celles-ci s'établissant à 260 000, contre 254 000 (chiffre révisé) la semaine précédente, selon les chiffres du Département du Travail.

La moyenne mobile sur quatre semaines - qui peut être considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché du travail - est également ressortie en hausse, à 254 750 contre 248 750 (chiffre révisé) une semaine plus tôt.

Le pétrole s'inscrit en net recul à New York, et à 89,40$, le baril retrouve ses niveaux d'invasion d'avant l'Ukraine (le 'Brent' perd également -2% vers 94$).

Le début de journée a été marqué par la publication d'une nouvelle salve de résultats de la part de multiples poids-lourds européens, dont Crédit Agricole, adidas, Bayer, ING, Lufthansa, ou encore Merck KGaA.

Dans le contexte économique tendu du moment, les investisseurs restent particulièrement attentifs aux signes d'une aggravation du ralentissement de la croissance et à l'impact de l'inflation sur les marges des entreprises.

Les marché semblent pour l'heure chercher tous les prétexte pour grimper puisque le regain des tensions géopolitiques à Taiwan n'a jamais été pris au sérieux depuis lundi.

Bon nombre de stratèges préviennent que les marchés pourraient se montrer très volatils lors de cette trêve estivale, compte tenu de volumes traditionnellement plus faibles et d'un environnement encore très incertain tant sur le plan économique que politique.

Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM, rappelle que nouveaux gouvernements doivent encore être formés en Italie et au Royaume-Uni.

Le gérant met également en garde contre la persistance de la guerre en Ukraine, qui continue de faire peser un risque sur les approvisionnements en gaz sur le Vieux Continent et donc sur l'évolution de la facture énergétique.

Dans l'actualité des valeurs françaises, Crédit Agricole publie au titre du deuxième trimestre 2022 un résultat net part du groupe sous-jacent en progression de 18,1% à 1,91 milliard d'euros, ainsi qu'un résultat brut d'exploitation sous-jacent en hausse de 7,4% à 2,79 milliards.

SES dévoile au titre du premier semestre 2022 un profit net ajusté en amélioration de 10,6% à 168 millions d'euros, malgré une marge d'EBITDA ajusté en retrait de 1,6 point à 60,6% pour des revenus en croissance de 2,8% à 899 millions (-2,1% hors effets de changes).

Enfin, Novacyt a annoncé jeudi qu'il avait étoffé son portefeuille avec le lancement de nouveaux tests PCR lyophilisés permettant un transport de kits à température ambiante.


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