Le CAC40 s'achemine vers une clôture au zénith de cette première séance de l'année 2023: l'indice affiche une hausse de +1,7% vers 6.584 (ce qui efface le trou d'air de la fin de séance de vendredi dernier) dans le sillage du secteur automobile et de Total Energies... et l'Euro-Stoxx50 avance de +1,5%.
Les volumes sont squelettiques (1,2MdsE en 8 heures de cotations) en l'absence des opérateurs US et britannique, en congé ce lundi.

L'année 2022 fut la pire année boursière depuis plus de 10 ans (le recul annuel a atteint les 9,5%), mais c'est surtout l'obligataire qui connu son pire recul depuis 150 ans.

En ce qui concerne les seules actions, le S&P 500 a connu une de ses pires performances depuis 1932, 1937 et 2002 : il a cédé plus de 19% l'an dernier, le Nasdaq -33%.

Si les marchés ont mieux terminé l'année 2022 qu'ils ne l'avaient commencée, l'incertitude reste élevée, notamment au vu des signes grandissants du ralentissement économique mondial. Tous les regards seront rivés sur l'inflation, qui semble désormais proche de son pic, si elle ne l'a pas déjà atteint.

L'atténuation des tensions inflationnistes pourrait conduire les grandes banques centrales à ralentir, voire à mettre fin à leur cycle de durcissement monétaire, ce qui pourrait signifier que les actifs à risque pourraient regagner un peu de leur attrait.

Les opérateurs présents ont déjà pu prendre connaissance de plusieurs statistiques ce matin.
Ainsi, la contraction de l'activité du secteur manufacturier s'est légèrement atténuée en Europe en décembre mais la situation économique n'en demeure pas moins incertaine, montrent les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de S&P Global réalisée auprès des directeurs d'achats.

Son indice composite des acheteurs PMI S&P Global s'est ainsi redressé à 49,2 le mois dernier, contre 48,3 en novembre, mettant en évidence un ralentissement de la contraction lors de la fin d'année 2022.

De son côté, l'indice PMI pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'est maintenu sous les 50 du sans changement en décembre 2022, mais s'est légèrement redressé de 47,1 en novembre à 47,8, mettant ainsi en évidence un ralentissement de la contraction en fin d'année.

En Allemagne, la contraction du secteur manufacturier fut un peu moins forte à en croire l'indice PMI S&P Global / BME: il s'est établi à 47,1, un niveau certes inférieur au 50 du sans changement, mais à comparer à 46,2 le mois précédent.

Les enquêteurs précisent qu'une amélioration de l'approvisionnement a contribué à une forte réduction des pressions des prix, et que les fabricants interrogés se sont montrés moins pessimistes quant à leurs perspectives pour l'année à venir.

L'emploi atteint par ailleurs des sommets outre-Rhin : selon les calculs provisoires de l'office fédéral de statistiques, le nombre moyen de personnes ayant un emploi en Allemagne a fortement augmenté de 589.000 (+1,3%) par rapport à l'année précédente, pour atteindre environ 45,6 millions.

Ce nombre marque donc un record depuis l'unification allemande en 1990, dépassant de 292.000 (+0,6%) l'ancien record de 2019. Pour rappel, la crise du coronavirus avait stoppé l'année suivante la tendance à la hausse de l'emploi qui prévalait depuis plus de 14 ans.

Destatis estime en outre que le nombre de chômeurs au sens du BIT en Allemagne a chuté de 209.000 (-13,6%) pour atteindre 1,3 million en moyenne annuelle en 2022, représentant un taux de chômage en baisse de 0,5 point à 2,8% de la population active.

Dernier chiffre du jour, selon les données de la plateforme automobile, avec 158 027 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves s'est montré stable (-0,06% en données brutes) le mois dernier par rapport à décembre 2021 (les immatriculations reculent de -7,5% sur l'ensemble de l'année).

Dans l'actualité des sociétés, Atos bondit de +19% sur des rumeurs d'intérêt d'Airbus pour sa filiale de transformation digitale, Evidian.

Navya a annoncé vendredi soir la démission avec effet immédiat de la présidente de son directoire Sophie Desormière, ce qui entraînait une forte hausse de son titre ce lundi matin à la Bourse de Paris.

Le groupe Société Générale annonce avoir réalisé, le 1erjanvier 2023, la fusion juridique de ses deux réseaux de banque de détail en France, Société Générale et Groupe Crédit du Nord. SGest désormais la nouvelle banque de détail en France du Groupe.

Enfin, Valneva a annoncé, en toute fin de semaine dernière, des nouvelles données mitigées au sujet de l'utilisation comme rappel hétérologue de son vaccin inactivé contre la Covid-19, VLA2001. En effet, dans cette étude, la dose de rappel n'a généré qu'une augmentation marginale de la réponse des anticorps neutralisants.


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