La Bourse de Paris clôt la séance sur un recul de 0,41%, à 6660 points, dans un contexte de repli des marchés de chaque côté de l'Atlantique. Wall Street est en effet également dans le rouge, avec un Nasdaq à -0,7% et un S&P500 à -0,3%.

Pour le CAC40, il s'agit d'une quatrième séance consécutive de contraction, avec un repli de 1,39% depuis vendredi 2 décembre.

Pour l'instant, les marchés semblent donc complètement ignorer les annonces de desserrement des restrictions sanitaires en Chine déclinées en 10 mesures censées compléter les derniers dispositifs d'assouplissement.

'Nous attendons un rebond vigoureux de la consommation et de l'activité dans les services suite à ces mesures, mais le redressement ne devrait pas être aussi puissant que celui constaté à la mi-2020 aux Etats-Unis et en Europe', prévient-on chez UBS.

Les analystes craignent en effet que ce processus de déconfinement ne prenne du temps et que la situation économique ne continue de se dégrader dans l'intervalle.

'Une reprise significative de l'activité économique chinoise en 2023 contribuerait à améliorer le tableau de la croissance mondiale, mais la prudence reste de mise car la voie de la réouverture de la Chine est loin d'être claire', tempère ainsi Geraldine Sundstrom, gestionnaire de portefeuille en allocation d'actifs chez PIMCO.

En Europe, les investisseurs ont pris connaissance, dans la matinée, des derniers chiffres du PIB de troisième trimestre de la zone euro.

Le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,3% et de 0,4% dans l'UE par rapport au trimestre précédent, selon une estimation publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
En Allemagne, la croissance ressort en baisse de -0,1% en novembre.

En France, la balance commerciale se redresse de 0,5 milliard d'euros, et s'établit à -14,4 milliards d'euros en moyenne mobile sur trois mois, en octobre 2022 d'après les données CVS-CJO de l'administration des douanes. Ce regain est porté par l'amélioration de la balance énergétique.

Aux Etats-Unis la deuxième estimation de la productivité au troisième trimestre est révisée en nette hausse : elle a augmenté à un rythme annualisé de 0,8% sur la période juillet-septembre, selon une deuxième estimation publiée mercredi par le Département du Commerce (contre +0,3% initialement).

Dans le détail, la production par travailleur a augmenté de 3,3%, pour un nombre d'heures travaillées en hausse de 2,5%.

Les coûts unitaires de la main d'oeuvre ont parallèlement augmenté de 2,4% au troisième trimestre, ce qui implique des pressions sur les salaires, avec une hausse annuelle qui atteint 5,3% sur 12 mois.

D'une année sur l'autre, c'est-à-dire par rapport au troisième trimestre 2021, la productivité américaine a baissé de 1,3%.
Reste à découvrir les traditionnels stocks hebdomadaires de pétrole US.

Les marché obligataires se détendent légèrement avec des T-Bonds US à 3,55%, l'once d'or progresse de +0,7% à 1.784$.
Nos OAT effacent -1Pt à 2,2400%, les Bunds -2Pts à 1,78%, les BTP italiens -6Pts à 3,602%.

Dans l'actualité, la Commission Européenne annonce avoir autorisé une mesure d'aide française de 50 millions d'euros à destination d'EDF visant à soutenir un projet de R&D sur de petits réacteurs nucléaires d'une puissance maximale de 300 MWe dont la conception simple et modulaire permettra une production en série.

Total Eren et Chariot, acteur de la transition énergétique en Afrique, annoncent leur collaboration pour le développement, la construction et l'exploitation d'un projet solaire photovoltaïque qui fournira de l'électricité au projet Karo Platinum, au Zimbabwe.

STMicroelectronics indique avoir lancé des modules de puissance pour véhicules électriques afin d'améliorer les performances et l'autonomie des véhicules électriques (VE)

Enfin, Navya a annoncé mercredi la signature d'un accord en vue de la vente d'une première navette autonome au saoudien Electromin, sans toutefois dévoiler les termes du contrat.

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