Une dynamique baissière s'installe sur les actions et se renforce au fil de heures, à mesure que d'importants supports techniques lâchent les uns après les autres, la cassure des 7.000 s'avérant pénalisante psychologiquement.

La bourse de Paris dévisse à présent de près de 3,5%, autour des 6.821 points, à l'aube d'une semaine qui s'annonce chargée, entre résultats d'entreprises, indicateurs économiques et réunion de la Banque centrale américaine.

Pas moins de 106 sociétés du S&P 500 doivent en effet dévoiler leurs comptes ces prochains jours, dont plusieurs poids lourds de Wall Street tels que Johnson & Johnson, Apple, Tesla, Amazon, GE ou McDonald's.

Les investisseurs seront également très attentifs aux conclusions de la réunion de politique monétaire de la Fed qui doit se tenir demain et mercredi. Si aucune annonce majeure n'est, à priori, attendue ce mois-ci, le doute reste permis au regard de l'inflation galopante des dernières semaines. La sempiternelle question du calendrier du relèvement des taux de la banque centrale reste au coeur des préoccupations des investisseurs.

Le consensus des économistes s'attend pour l'instant à quatre hausses de taux de la part de la Fed cette année. Un changement de paradigme ne serait pas sans conséquence pour les marchés boursiers.
Surtout au cas où la FED entamerait son cycle en frappant fort, avec une hausse de +50Pts de base.

'Par conséquent, la tendance des actions ne sera plus tirée par l'expansion des multiples et devra s'appuyer exclusivement sur la croissance pure des bénéfices', prévient-on chez Columbia Threadneedle Investments.

En dépit de ces perspectives de resserrement monétaire, les taux sur le marché obligataire ont tendance à refluer et le taux d'intérêt sur la dette américaine à 10 ans se maintenait à 1,76% lundi, bien en-dessous de ses plus hauts de la semaine passée.

Dans ce contexte chargé, les investisseurs ont pris connaissance ce matin de l'indice PMI flash composite de l'activité globale en France, calculé par IHS Markit. Celui-ci s'est replié à 52,7 en janvier, contre 55,8 un mois plus tôt, et indique le plus faible taux de croissance du secteur privé de ces dix derniers mois.

L'indice a été tiré à la baisse par l'activité de services, touchée par la forte hausse du nombre de nouveaux cas quotidiens de Covid-19 en France.

La croissance de l'activité a également ralenti dans le secteur privé de la zone euro en janvier du fait des répercussions entraînés par la rapide propagation du variant Omicron.
L'indice PMI 'flash composite' - qui mesure l'activité globale dans la zone euro - s'est replié de 53,3 vers 52,4 ce mois-ci, dans le sillage du secteur des services qui chute de près de -2Pts, de 53,1 vers 51,2 en janvier.

L'indice PMI 'flash' de l'industrie manufacturière dans la zone euro s'est en revanche redressé à 59 ce mois-ci, contre 58 en décembre.

Dans l'actualité des sociétés françaises, c'est une journée noire pour les exploitants d'EHPAD avec Orpéa qui chute de -17% (suspension de cotations dans l'attente d'un communiqué) et entraine Korian dans son sillage (-8%).
Orpea voit sa capitalisation, chuter de -1MdE et plonger de -50% par rapport à ses sommets de fin février 2020.
A noter également de lourds dégagements sur des valeurs récemment fragilisées comme Soitec qui affiche -8% vers 155,2E.
Chute surprise également de -8% sur St Gobain vers 58,4E, de Worldline (-7% vers 42,2E).

Kering annonce la signature d'un accord en vue de céder l'intégralité de sa participation dans Sowind Group, qui détient les manufactures horlogères suisses Girard-Perregaux et Ulysse Nardin, à son management actuel.

Côté 'rescapés', Bic (+1,5%) a lancé un second programme de rachat d'actions à composante ESG pour un montant de 40 millions d'euros, sur une période d'acquisition courant de ce 24 janvier au 22 décembre 2022 au plus tard, et à un prix d'achat maximum fixé à 100 euros.

Wendel fait part de la signature d'un accord, conjointement avec la société Colibri, pour l'acquisition du segment services financiers d'Adtalem Global Education. Dans ce cadre, il fera l'acquisition d'ACAMS, valorisé à environ 500 millions de dollars.




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