La perte de majorité du Président et une situation 'compliquée' pour faire passer les futures réformes n'émeuvent pas les investisseurs: c'est un véritablement 'non-événement' aussi bien côté actions que côté obligataire (OAT qui décale de 4Pts de base à 2,252%, soit un écart identique à celui du 'Bund' à 1,7020%).

Il ne se passe rien de différent à la Bourse de Paris que sur les autres places européennes: les indices débutent le second semestre (boursièrement) sur une note indécise qui penche désormais du côté de la hausse (timidement).
Le CAC40 a commencé par une série d'oscillations de part et d'autre des 5.900 avant de se stabiliser vers 5.890.
Les volumes d'échanges pour un début d'échéance mensuelle et trimestrielle sont anecdotique à Paris avec moins de 1MdE négocié entre 9H et 15H du fait de la fermeture de Wall Street ce lundi (journée de commémoration de la fin de l'esclavage 'Juneteenth', nouvellement célébrée).

Les dégagements massifs subis par le marché parisien depuis la fin du mois de mai pourraient susciter quelques rachats à bon compte : les particuliers sont majoritairement placés à l'achat depuis 15 jours, de préférence sur des ETF indiciels, dans l'espoir de la réédition du scénario du 8 au 30 mars dernier (cela avait bien fonctionné avec un rebond de plus de 10% du CAC40 en 3 semaines.
Les espoirs de rebond s'inspirent d'une perte hebdomadaires de plus de 5% à Paris (du 12 au 17 juin) et de -8,5% depuis le début du mois de juin, soit -17,5% depuis le 1er janvier.

Cependant, les craintes entourant l'éventualité d'une entrée en récession vont pousser les entreprises à opter pour une attitude attentiste dans leurs investissements et à renoncer à augmenter leurs effectifs.
Mais surtout, à partir du 8/10 juillet, les entreprises vont commencer à dévoiler leurs prévisions pour le second semestre 2022 et leurs perspectives de marges et de revenus pour les 12 prochains mois.

L'agenda en termes de statistiques économiques s'annonçait relativement mince ce lundi (et devrait le rester jusqu'à jeudi et la publication des indices PMI en Europe et aux Etats-Unis), mais le 1er chiffre de la semaine semble donner le ton : l'indice des prix à la production en Allemagne explose à plus de 33% en rythme annuel, du jamais vu depuis 1949 (les marges vont forcément souffrir d'ici fin 2022).

Le durcissement sévère des politiques monétaires des grandes banques centrales afin de combattre l'envolée de l'inflation restera par ailleurs un point d'attention majeur, compte tenu des risques que cela fait peser sur la croissance économique mondiale.
Sur le FOREX, la journée s'annonçais calme mais l'Euro se redresse de +0,3% à 1,0525.

Du coté des valeurs, Airbus et Quantas annoncent avoir investi près de 200 millions de dollars afin d'accélérer la mise en place d'une industrie du carburant d'aviation durable (SAF) en Australie, dans le cadre d'un accord ' historique '.

Valneva (+25%) et Pfizer ont conclu un accord de souscription d'actions et mis à jour les termes de leur accord de collaboration et de licence pour le candidat vaccin contre la maladie de Lyme, VLA15.

Pfizer investira 90,5 millions d'euros (95 millions de dollars), soit 8,1% du capital social de Valneva à un prix de 9,49 E par action, par le biais d'une augmentation de capital.

Figeac Aéro annonce avoir conclu un accord avec Latécoère pour la cession des actifs industriels et fonciers de sa filiale d'Hermosillo au Mexique. La réalisation de cette opération devrait se concrétiser au plus tard le 30 septembre 2022.

Atos (-1% à 12,8E, mais un nouveau 'plus bas' a été inscrit à 12,04E) annonce que Stéphane Lhopiteau quittera le Groupe au cours du second semestre 2022 et sera remplacé par Nathalie Sénéchault en tant que Directrice Financière du Groupe.

La séparation envisagée d'Atos en deux entreprises cotées distinctes doit conduire à une réorganisation complète du Groupe Atos et en l'occurrence de sa direction financière.


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