La Bourse de Paris (+1,4%) en termine au plus haut du jour, un pullback haussier spectaculaire après le décrochage de la veille : l'indice CAC 40 vient d'inscrire la meilleure clôture depuis novembre 2000 et le CAC40 'GR' en termine à 17.770 (soit 140Pts de mieux que le 3 mai), pulvérisant 2 records absolus, intraday et clôture.

L'E-Stoxx50 rebondit de +1,9% (à 3.999), le DAX30 de +2,1% (il refranchit les 15.000, à 15.170) et la bourse de Londres de +1,5%.

Wall Street se montre beaucoup moins exubérant à la hausse avec +0,3% sur le Dow Jones, +0,4% sur le S&P500... et +0,5% sur le Nasdaq après -1,9% la veille.

Les chiffres US du jour sont un peu contradictoires : la croissance de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis a accéléré plus qu'estimé initialement en avril, d'après l'indice PMI composite d'IHS Markit : paru à 62,2 en estimation flash, il ressort à 63,5 en donnée définitive, après 59,7 en mars.

Cette expansion de l'activité globale des Etats-Unis, la plus rapide depuis la création de l'indice en octobre 2009, repose sur des croissances plus fortes à la fois pour le secteur manufacturier et pour les services.

Chris Williamson, chief business economist chez IHS Markit, explique cette hausse par 'le cocktail du lancement réussi de la vaccination, de la réouverture de l'économie, de la politique monétaire ultra-accommodante et des mesures de relance budgétaire'.
Mais cet apparente envolée de l'activité doit être un peu tempérée : l'indice ISM des 'services' se contracte à 62,7 contre 63,7 en mars (bien en-deçà des 64,1 attendus).

De quoi rassurer Wall Street qui s'était ému des propos de la secrétaire au Trésor américaine, Janet Yellen, pour laquelle la Fed pourrait devoir relever ses taux afin d'éviter une surchauffe de l'économie.

L'ancienne patronne de la Réserve fédérale a dû par la suite effectuer un rétropédalage afin de calmer les inquiétudes des marchés en expliquant qu'une hausse de taux n'est pas quelque chose qu'elle recommande ou anticipe, ajoutant que 'la banque centrale est indépendante dans la conduite de sa politique monétaire'.

Il y avait également des indices 'PMI' au programme ce mercredi en Europe: le PMI de Markit composite (définitif) se redresse de 53,2 en mars à 53,8 en avril (53,7 en estimation flash). C'est la plus forte hausse de l'activité globale de la zone euro depuis juillet, et la deuxième plus importante depuis plus de deux ans et demi.

En France, l'indice composite de l'activité globale se redresse de 50,0 en mars à 51,6 en avril. Il met en évidence la première croissance de l'activité du secteur privé depuis huit mois, et la quatrième seulement depuis février 2020.

Du coté des valeurs, Stellantis brille de mille feux avec +7%, devant Saint Gobain (+5%) qui inscrit un nouveau record absolu, puis Total avec +3,5% (plus fort impact sur le CAC).
A l'inverse, Veolia (-1%) est lanterne rouge du CAC après avoir dévoilé pour le premier trimestre 2021 un résultat net courant part du groupe de 188 millions d'euros, en hausse de 59,8% (+64% hors plus-values financières), et un EBITDA de 1,08 milliard, en croissance de 11,2% (+8,7% à périmètre et change constants). Le chiffre d'affaires a augmenté de 2% à 6,81 milliards d'euros (+3% en organique).

Solvay publie au titre du premier trimestre 2021 un bénéfice net sous-jacent en hausse de 1,8% à 240 millions d'euros et un EBITDA sous-jacent en croissance de 2,5% à 583 millions (+10,3% en organique), soit une marge record de 24,6%, en amélioration de 1,6 point. Le chiffre d'affaires du groupe de chimie belge a reculé de 4,1% à 2,37 milliards d'euros.

Le chiffre d'affaires d'AXA (+0,3%) augmente de 2% en base comparable à 30,7 MdsE au 1er trimestre 2021 (-3% en publié). Le groupe a profité de la hausse de l'assurance dommages (+2%) à 17,4 milliards d'euros avec une croissance de 4% en assurance des entreprises, principalement tirée par des effets prix positifs, notamment chez AXA XL.

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