La Bourse de Paris (+0,7%) nous offre un double record : plus haut annuel pour le CAC 'PX1' à 6.450 et historique pour le CAC40 'GR' à 18.220 (et haut la main).

Après 3 semaines de stagnation autour de 6.385/6.390 (et avec les 6.410 en guise de résistance) la dynamique haussière semble relancée, mais dans des volumes d'échanges faméliques (1,4MdsE au bout de 6 heures de transactions).

Depuis le début du mois de mai, l'indice parisien ne parvenait pas à déborder durablement avec le seuil des 6400.

'Ce niveau palier autobloquant laisse plus l'indice parisien sans tendance face à son défi haussier plutôt que dans la construction d'une consolidation marquée', expliquent les analystes de Kiplink Finance.

La société de gestion parisienne estime cependant que la tendance haussière est encore bien présente pour le moment et que les premiers objectifs haussiers de court terme à 6.515 et 6.550 points restent entiers.
La moitié du chemin est pratiquement accomplie en quelques heures... et en solo car le CAC40 distance largement le DAX30 (-0,3%) ou l'AEX (-0,4%).

Avant de reprendre leurs achats, les investisseurs attendent toutefois d'être rassurés par l'évolution de l'inflation aux Etats-Unis, un sujet qui génère de plus en plus d'inquiétudes au sein de la communauté financière.

Le Département du Commerce américain doit justement publier cet après-midi son indice des prix 'PCE', qui constitue la mesure de l'inflation privilégiée par la Réserve fédérale.

Ce rendez-vous est très attendu après la récente résurgence de l'inflation et des chiffres supérieurs aux attentes ne manqueraient pas de raviver les craintes d'un resserrement monétaire, voire de provoquer quelques secousses sur les marchés.

La statistique est notamment susceptible de faire réagir les rendements obligataires américains, qui évoluent sur une pente descendante depuis deux semaines.

Le rendement des Treasuries à 10 ans est retombé mercredi autour de 1,55% avant de s'équilibrer vers 1,57%, sans grand changement par rapport à mardi.

Le premier chiffre de l'après midi est conforme aux attentes: le PIB US a augmenté de 6,4% au premier trimestre 2021 en rythme annualisé, d'après le Département du Commerce qui confirme en deuxième lecture son estimation de fin avril, comme les économistes s'y attendaient dans l'ensemble.

Cette croissance marque une accélération par rapport à l'augmentation de 4,3% observée le trimestre précédent. Elle a été soutenue à la fois par les dépenses de consommation des ménages, l'investissement fixe et les dépenses publiques.
La surprise du jour provient des commandes de biens durables qui sont reparties à la baisse aux Etats-Unis au mois d'avril (-1,3%), un repli qui peut semble contre-intuitif au vu de la vigueur affichée par l'économie américaine ces derniers temps (les analystes anticipaient une hausse de 0,8%).
Dans le secteur des transports, les commandes ont baissé à elles seules de 6,7% le mois dernier, celles des voitures ayant notamment chuté de 6,2%.

Un repli spectaculaire qui pourrait s'expliquer par les problèmes de pénurie qui touchent actuellement le secteur industriel et obligent les groupes manufacturiers à revoir leurs plans de production.
Hors transports, les commandes de biens durables ont augmenté de 1% le mois dernier.
Les inscriptions aux allocations chômage ont diminué de -38.000 la semaine du 17 mai aux Etats-Unis, selon le Département du Travail, pour s'établir à 406 000, contre 444 000 la semaine précédente.

Il s'agit du niveau le plus faible enregistré depuis mars 2020, précise le rapport. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 458 750, en recul de 46.000 d'une semaine à l'autre.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a diminué de 96.000 la semaine du 10 mai, à 3.642 000.

Du côté des valeurs Airbus (+9%) tracte le CAC40 vers les sommets, suivi de Safran (+4,5%): l'avionneur européen a dévoilé ce matin son planning de production : elle pourrait atteindre 45 appareils de type 'A-320' par mois au 4e trimestre 2021 puis 64 d'ici le 2e trimestre 2023, 70 appareils d'ici le 1er trimestre 2024 et enfin 75 avions par mois d'ici à 2025, indique l'avionneur.

Dassault Systèmes annonce que son assemblée générale a décidé la division par cinq de la valeur nominale de l'action, suite à la forte hausse de son cours, passé de 73,77 à 166,15 euros entre fin 2015 et fin 2020 (soit une augmentation de 125%).

Air Liquide a fait savoir qu'il allait s'associer à Rothschild & Co et à la Fondation Solar Impulse pour lancer un fonds d'investissement de 200 millions d'euros destiné à financer les PME travaillant sur des technologies respectueuses de l'environnement.
Le groupe LDC a publié hier soir un chiffre d'affaires de 4,4 milliards d'euros au titre de l'exercice 2020-2021, soit un recul de 1,4% par rapport à l'exercice précédent, à périmètre identique et taux de change constant.

Le résultat opérationnel a enregistré un très léger recul dans le même temps, passant de 201 à 194 ME, tandis que le résultat net part du groupe passe de 143 à 140 ME.

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