Le CAC40 finira t'il la semaine au contact des 5.700 ?

Le score a été rejoint 45Mn après l'ouverture de Wall Street, alors que les indices US tentaient de préserver les gains des 4 précédentes séances, déjouant le pronostic d'une consolidation de -0,4% ce matin.

Même en hausse de 0,4% cet après-midi, la Bourse de Paris poursuit sa stagnation au sein d'un corridor 5.650/5.700, amorcé dès lundi matin, peu après l'ouverture : c'est bien la 5ème séance de 'camisole algorithmique' et le score hebdomadaire est voisin de +0,50% (il se confond avec celui du jour).
L'Euro-Stoxx50 qui grappille 0,5% à 3.689 affiche +0,7% sur la semaine écoulée.

A Wall Street, les marchés d'actions américains ont établi de nouveaux records hier, soutenus par des chiffres du chômage montrant que le marché du travail poursuit sa lente amélioration.
On sent aujourd'hui une volonté de pousser les indices US vers de nouveaux sommets à la veille d'un weekend de 3 jours (Présidents day lundi, jour férié aux Etats Unis).
Le S&P500 se maintient en effet à l'équilibre et ne tressaille même pas avec la publication d'un chiffre surprise qui aurait du doucher l'optimisme ambiant.
En effet, le moral des ménages américains a subi une détérioration inattendue au mois de février, selon l'enquête mensuelle préliminaire de l'Université du Michigan, dévoilés vendredi.

L'indice de confiance est ainsi retombé de presque -3Pts, à 76,2 ce mois-ci, contre 79 points en janvier et 101 en février 2020.

Les économistes attendaient au contraire un chiffre en hausse, à 80,9, sous l'effet de la récente amélioration de la crise sanitaire aux Etats-Unis, qui aurait dû avoir rendu les ménages moins anxieux

Richard Curtin, le directeur de l'enquête, explique dans un communiqué que la baisse est essentiellement imputable à la dégradation des perspectives des ménages disposant de revenus annuels inférieurs à 75.000 dollars (rappel: cela correspond à 6.250$/mois, soit un peu plus de 5.000E, ce qui se situe bien au-delà du 'seuil de richesse' estimé en France de façon très subjective à 4.000E/mois).

A l'inverse, chez les ménages les plus riches du tiers supérieur, 54% des répondants de cette catégorie estiment que leur situation financière s'est améliorée (ce qui normal puisque 80% du patrimoine des millionnaires est placé en actions qui battent record sur record).

'On peut en déduire qu'un nouveau plan de relance permettra de réduire les difficultés financières des personnes aux revenus les plus faibles', affirme Curtin.

La chute de l'indice de confiance 'U-Mich' n'affecte dont pas celui des investisseurs ce vendredi : 'l'optimisme a été porté toute la semaine par l'engagement continu de la Fed en faveur du maintien de sa politique monétaire accommodante pendant la phase de reprise et par la dynamique favorable entourant le plan de relance de Joe Biden, que la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi espère voir mis en place d'ici à la fin du mois', explique Deutsche Bank.

Les valeurs liées aux semi-conducteurs (+3,5% en moyenne) ont notamment mené la hausse du compartiment technologique, l'administration Biden ayant annoncé son intention de se pencher sur le problème de la pénurie de composants électroniques, en particulier dans le secteur automobile.

Les intervenants de marché veulent aussi croire en une prochaine amélioration des chiffres épidémiologiques après un hiver difficile sur le front de la pandémie.

'La bonne nouvelle, c'est que les données en provenance du Royaume-Uni et d'Israel, deux des pays où les taux de vaccination sont les plus élevés, montrent que les vaccins fonctionnent', souligne-t-on chez Danske Bank.

Alors que plus de 2 tiers des entreprises US ont déjà dévoilé leurs trimestriels, la période des résultats bat son plein en Europe avec plusieurs publications tout au long de la journée.

A ce titre, la Française des Jeux (+4%) a publié ce matin un résultat net de 214 millions d'euros pour 2020, à comparer à 202 millions en données retraitées pour 2019, et un EBITDA de 427 millions, soit une marge de 22,2% pour un chiffre d'affaires en recul de 6% à 1,92 milliard.

De son côté, Eutelsat bondit de près de 6,2% après un relèvement de la borne basse de son objectif de chiffre d'affaires des activités opérationnelles pour l'exercice 2020-21, désormais compris entre 1190 et 1220 millions d'euros (contre entre 1180 et 1220 millions auparavant).

Enfin, L'Oréal (+2,9%) participe largement à la hausse de +0,5% du CAC, après sa publication financière d'hier soir. Malgré un résultat net part du groupe à 4 milliards d'euros, en recul de 5,9% par rapport à 2019, le géant des cosmétiques a annoncé un dividende de 4 euros, en augmentation de 3,9%.

C'est désormais Essilor-Luxottica qui occupe la 1ère marche du podium avec +3,6%.


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