La Bourse de Paris devrait en terminer au-delà des 5.800 (et l'Euro-Stoxx50 au-delà des 3.700) après la publication des chiffres mensuels de l'inflation en zone euro, tandis que Wall Street ne recède que quelques fractions après le feu d'artifice haussier de la veille (le S&P500 consolide de -0,4% après +2,5% lundi, le Nasdaq s'effrite de-0,5% après +3,5%, meilleure séance depuis le 5 juin 2020).

L'indice CAC 40 progresse de +0,5% vers 5.825 points (nouveau zénith annuel inscrit au-delà de 5.835) et porte son avance à plus de 2% pour ce début de mois de mars (après une hausse de +1,5% hier), à la faveur d'une détente sur le marché obligataire qui se confirme après la publication du taux d'inflation annuel de la zone euro.

Il est estimé à 0,9% en février 2021, un niveau stable par rapport à janvier, selon l'estimation rapide d'Eurostat (l'office statistique de l'Union européenne) et ne connait donc pas le genre d'accélération observé aux Etats Unis depuis 2 mois et qui avait mis les marchés obligataires en émoi.
Dans le détail, toujours selon Eurostat, l'alimentation, alcool et tabac devrait connaître le taux annuel le plus élevé en février (1,4%), suivie des services (1,2%), des biens industriels hors énergie (1,0%) et de l'énergie (-1,7%).

Au mois de janvier, l'inflation avait fortement rebondi (+1,4%) pour des raisons beaucoup plus 'mécaniques' que structurelles, du fait de l'augmentation de la TVA en Allemagne, mais aussi en raison de la remontée des prix de l'essence, qui s'est poursuivie le mois dernier.

Les économistes préviennent que des effets de base vont continuer de pousser l'inflation vers le haut dans les prochains mois, mais jugent que les marchés n'ont nulle raison de s'en inquiéter.

'Tout porte à croire que le thème de l'inflation (va animer) les marchés dans les semaines et les mois qui viennent, réclamant en conséquence des stratégies d'investissement plus subtiles que celles qui prévalaient jusqu'ici', indique-t-on chez Fidelity.

Concernant la gestion du risque inflationniste, Fabio Panetta (banque centrale d'Italie) a dévoilé la 'ligne' qui sera poursuivie par la BCE: elle accélérera au besoin le rythme de ses achats d'actifs dans le cadre de son PEPP pour réguler la courbe des taux.

L'accélération de janvier février sera probablement temporaire tout comme l'avait été le basculement de l'inflation en territoire négatif fin 2020, la hausse actuelle des prix ne devrait constituer qu'une 'bosse' dans la courbe qui devrait demeurer sous 2% moyen terme.
Sur le front des changes, la séance s'avère calme avec un Euro en léger repli face au Dollar (1,2030, soit -0,1%), les taux restent sages avec une OAT à -0,870% (+1Pt symbolique par rapport à lundi), même scénario sur les Bunds à -0,326%.

Du coté des valeurs, Danone (-2%) annonce que son conseil d'administration a décidé de dissocier prochainement les fonctions de présidence et de direction générale, dissociation qui sera effective à la prise de fonction d'un directeur général dont le processus de sélection est lancé.

C'est BNP-Paribas qui sert de locomotive au CAC40 avec +3%, désormais à parité avec Vivendi.

Kering (+2%) a annoncé hier soir avoir investi dans Vestiaire Collective en prenant une participation d'environ 5% au sein de la plateforme de mode de seconde main. Le groupe de luxe français indique avoir participé, aux côtés de la société d'investissement américaine Tiger Global Management, à une levée de fonds de 178 millions d'euros (216 millions de dollars) menée par le site de commerce électronique.

Edenred publie au titre de 2020 un résultat net part du groupe en recul de 23,7% à 238 millions d'euros et un EBITDA en baisse de 13,2% à 580 millions (-4,6% en organique) pour un revenu total en retrait de 9,9% à 1,46 milliard d'euros (-2% en organique).


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