La Bourse de Paris progresse sans grande conviction (+0,4%) mais le CAC40 n'accuse plus qu'un repli de 5,3% depuis le début de l'année. L'indice a flirté avec les 6.800 peu après l'ouverture, après la très forte hausse de Wall Street la veille: c'est apparemment Noël avant l'heure.
Les investisseurs n'ont retenu que le passage ou Jerome Powell prévoyait de freiner le rythme des hausses de taux d'ici à la fin de l'année.
S'exprimant à l'occasion d'une conférence organisée par la Brookings Institution de Washington, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, a également rappelé que le loyer de l'argent serait relevé au-delà des niveaux anticipés par le marché et que la FED ne baisserait pas la garde avant que l'inflation soit maitrisée.

Mais les marchés mettent en avant les déclarations qui les arrangent comme : 'Il serait logique de modérer le rythme de nos hausses de taux, car nous approchons du niveau de restriction nécessaire en vue de faire refluer l'inflation et le bon moment pour ralentir le rythme des relèvements pourrait intervenir dès le mois de décembre'... ce qui était anticipé à 90%.

A New York, l'indice Dow Jones des 30 valeurs vedettes de la cote consolide de -0,3% ce jeudi après avoir terminé sur un gain de 2,2% hier soir, tandis que le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, s'adjuge encore +0,6% après +4,4% la veille, soit +5% en 3 heures et de mi de cotations prises en continu..

Cette dynamique favorable s'est propagée à l'Asie, où la Bourse de Tokyo affichait des gains de 0,9% jeudi en toute fin de séance.

La prochaine réunion de politique monétaire de la Fed aura lieu les 13 et 14 décembre et les investisseurs estiment désormais à 77% qu'elle se soldera par une hausse de taux limitée de 50 points de base.
Côté chiffres, les dépenses des ménages américains ont accéléré de +0,8% en octobre, à un rythme légèrement plus marqué que leurs revenus (+0,7%), confirmant la bonne résistance de la consommation aux Etats-Unis.

Le Département du Commerce précise que cette hausse est imputable aux achats de voitures et d'essence, après une progression de 0,6% le mois précédent.
Ce chiffre est supérieur à la moyenne des prévisions des économistes, qui attendaient une hausse de 0,6%.
L'indice PCE de base ('core PCE'), très surveillé par la Réserve fédérale et qui exclut les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, a ainsi progressé de 0,2% en octobre, après une hausse de 0,5% en septembre: sa hausse est ainsi ramenée à 5% contre +5,2% le mois précédent, le chiffre global étant retombé à 6,00%.
Les T-Bonds US sont retombés hier soir de -14Pts vers 3,61%, puis se stabilisent vers 3,600%, leur meilleure marque depuis le 4 octobre dernier.

En Europe, le début de la séance a été rythmé par les résultats définitifs des enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achats (PMI) sur l'activité dans l'industrie manufacturière de la zone euro.

La contraction du secteur manufacturier de la zone euro s'est poursuivie en novembre, mais les tensions inflationnistes ont de nouveau faibli. L'indice PMI final pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'établit à 47,1 en novembre contre 46,4 en octobre, soit un plus haut de deux mois.

L'indice des acheteurs PMI en France s'est établi à 48,3 le mois dernier selon S&P Global, marquant un redressement par rapport aux 47,2 d'octobre, mais toujours sous la barre des 50 points indiquant une contraction de l'activité.

Les derniers chiffres ont montré que la très grande majorité des principales économies de la région se situaient désormais sous le niveau de 50, soit en zone de contraction de l'activité, signe que le ralentissement économique est pleinement à l'oeuvre.
Les marchés obligataires sont à la fête avec un spectaculaire repli de -15Pts des rendements sur nos OAT à 2,266%, -13,5Pts sur les Bunds à 1,8150%, de -21Pts sur les BTP italiens à 3,672%.

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