Si elle n'est pas parvenue à faire oublier le trou d'air de vendredi (-4.75%), la bourse de Paris attaque malgré tout cette semaine du bon pied avec un gain de 0,54%, à 6776 points à la clôture, les acheteurs se manifestant via des rachats à bon compte.

En Europe, l'Euro-Stoxx50 évolue sur le même rythme avec un gain de +0,51% tandis que Londres progresse de 1% et que Francfort se contente de 0,13%.

A Wall Street, le Nasdaq gagne 1,4% devant le S&P 500 (+1%) et le Dow Jones (+0,3%).

Les indices US avaient largement limité la casse avec un repli moyen de -2,2% (inférieur de moitié à celui observé en Europe), ce qui, en d'autres circonstances, aurait été jugé salutaire vu les 7 semaines de hausse ininterrompue qui venaient de se dérouler (plus longue séquence de hausse sans consolidation de l'histoire du CAC40).

Toutefois, les inquiétudes autour de la découverte d'un nouveau variant du coronavirus, baptisé Omicron, sont loin de se dissiper... et 80% du temps d'antenne sur les chaînes économiques anglo-saxonnes tournent autour de ce sujet.

Cette nouvelle souche apparaît beaucoup plus contagieuse que les précédentes et pourrait s'avérer résistante aux actuels vaccins (la plupart des 'cas' détectés sont le fait de personnes doublement ou triplement vaccinées mais ne sont que légèrement 'symptomatiques'... et aucun patient hospitalisé à ce jour).
La moindre virulence initiale (ce qui semble rassurer les stratèges de Goldman Sachs) reste cependant à confirmer et il faudra vraisemblablement plusieurs semaines afin de cerner plus précisément la menace et le niveau de transmissibilité de ce nouveau variant.

En attendant, les fermetures de frontières se multiplient à travers le monde... en même temps que les nouveaux cas. Les JO de Pékin de février semblent déjà menacés.

Signe de la nervosité des investisseurs, la Bourse de Tokyo a poursuivi sa chute lundi, avec des pertes qui dépassaient 1,6% en fin de séance.

Les places chinoises ont elles aussi fini dans le rouge, signant des replis allant de 0,3% à 0,8%.

D'après les premières indications disponibles, les marchés d'actions américains devraient toutefois démarrer la semaine en hausse après leur long week-end de congés.

Eléments plutôt rassurant, les cours du pétrole, qui étaient en chute libre vendredi, remontent lundi matin. Le baril de Brent s'adjuge 3% vers 75$ tandis que celui du brut léger américain reprend 2,6% à 70,2$.
Très impactées également vendredi, les 'cryptos' font un come-back spectaculaire avec un Bitcoin qui s'envole de +7% vers 57.500$, soit +4.000$ sur ses planchers de dimanche après-midi.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans se tend de +4,5Pts à 1,5300% (après 1,565% au plus haut) alors qu'en Europe, le rendement du Bund allemand à 10 ans grignote +2Pts, ainsi que nous OAT à 0,053%.
Les Bunds auraient même pu se dégrader vu les chiffres de l'inflation publiés ce midi en Allemagne : selon Destatis, l'inflation a grimpé pour atteindre 5,2% en taux annuel au mois de novembre, marquant une nette accélération après +4,5% en octobre (selon les statistiques préliminaires, les chiffres définitifs seront publiés le 10 décembre).

Le taux calculé par Destatis est supérieur aux prévisions des économistes, qui attendaient une hausse de 5%, et de tels niveaux n'avaient plus été observés depuis le début des années 90, suite au boom des prix lors de la réunification'.
Le principal responsable, c'est la flambée de 22,1% des prix de l'énergie sur le mois en cours.
Pour tempérer un peu les craintes de spirale inflationniste incontrôlable, l'évolution des prix en 'séquentiel' (d'un mois sur l'autre) fait apparaître un recul de -0,2% (le taux de 5,2% inclut un 'effet de base' important).

Actif refuge par excellence, l'or gagne encore 0,4% à 1795,5$ l'once.

La semaine à venir sera jalonnée par la publication d'une série d'indicateurs qui donneront un aperçu de la situation actuelle de l'économie américaine, ce qui pourrait contribuer à rassurer les opérateurs, notamment les chiffres mensuels sur l'emploi aux Etats-Unis, qui seront dévoilés vendredi.

Dans l'actualité des valeurs françaises, le secteur du luxe fait la course en tête avec Kering à +2,7% et Hermès à +2,2%.
Eurofins Scientific (stable) fait part du lancement de kits RT PCR pour la détection rapide du B.1.1.529, la nouvelle variante dite 'Omicron' identifiée en Afrique australe, et caractérisée par un nombre particulièrement élevé de mutations de la protéine spike.

Faurecia (-7,9%) annonce ajuster sa guidance 2021, visant désormais des ventes entre 15 et 15,5 milliards d'euros (et non plus d'environ 15,5 milliards), ainsi qu'une marge opérationnelle d'environ 5,5% des ventes (et non plus entre 6 et 6,2%).

TotalEnergies (+1,6%) fait part de la mise en service de sa plus grande centrale photovoltaïque en France, d'une capacité de 55 mégawatts (MW). Située au nord-est de Gien (Loiret), elle est composée de 126.000 panneaux installés sur un terrain de 75 hectares.



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