Après avoir gagné jusqu'à 1,2% en fin de matinée et franchi quelques instants la barre symbolique des 6000 points, la bourse de Paris a restitué une bonne partie de ses gains au cours de la journée et se contente finalement de +0,4% à la clôture, à 5.954 points.

En Europe, l'E-Stoxx50 s'arroge 0,3% derrière Londres (+1%). En revanche, Francfort lâche 0,14%, après la publication d'un chiffre historique: pour la première fois en trois décennies, la balance commerciale allemande ressort déficitaire, à -1MdE, une première depuis 1991.

La journée a aussi été marquée par les faibles volumes avec à peine 2,1 MdsE échangés à Paris, un phénomène que l'on doit notamment à la clôture des marchés aux Etats-Unis, qui célèbrent leur fête nationale.
Dans ce contexte, les investisseurs ont aussi pu prendre connaissance des prix à la production industrielle sur le vieux continent.

Ils ont augmenté de 0,7% dans l'Eurozone et de 0,8% dans l'UE, selon les estimations d'Eurostat, après des hausses de 1,2% dans la zone euro et de 1,3% dans l'UE le mois précédent.

Par rapport à mai 2021, les prix à la production industrielle ont augmenté de façon vertigineuse : de 36,3% dans la zone euro et de 36,4% dans l'UE en mai... mais les optimistes notent une légère décrue par rapport à des variations annuelles de respectivement 37,2% et 37% observées au mois d' avril: le sommet de la courbe aurait-il été atteint ?

Les marché obligataires ne paraissent pas rassurés puisque les rendements remontent brutalement de +13Pts sur nos OAT ou +11Pts sur les Bunds à 1,93% et 1,34% respectivement... et même +14Pts sur les BTP italiens à 3,34%.

L'Euro profite de ce regain de rémunération pour grappiller +0,2% vers 1,0440 $, mais en l'absence des cambistes américains, mieux vaut ne pas tirer trop de conclusions.

Dans les prochains jours, paraîtront également les indices d'activité PMI composites, les productions industrielles française et allemande, les ventes de détail en zone euro, et surtout le rapport mensuel sur l'emploi américain.

'Nous prendrons connaissance des minutes des réunions de juin de la Fed (mercredi) et de la BCE (jeudi), mais cela sera légèrement daté compte tenu de la rapidité avec laquelle la situation macroéconomique évolue', note en outre Deutsche Bank.

Dans l'actualité des valeurs, Orpea (+3,6%) annonce qu'un renouvellement de son conseil d'administration sera proposé à la prochaine AG, avec notamment l'arrivée de l'ex-PDG de la SNCF Guillaume Pepy qui doit prendre la présidence du conseil.

Plastic Omnium (-1%) fait part de la clôture de l'acquisition d'AMLS (Automotive Lighting Systems), activité du groupe ams OSRAM, qui intègre désormais la division Lighting nouvellement créée au sein de l'équipementier automobile.

Elior Group (-4,3%) annonce une série de changements au sein de son conseil d'administration, dont la nomination de Bernard Gault comme PDG : il assurera ainsi la continuité du plan de redressement des marges initié depuis sa nomination à la direction générale... mais ce cumul des fonctions déplaît au marché et le titre lâche -3,5% vers 2,12E.

Atos (-10,6%) poursuit sa descente aux enfers, sous les 11,4E.
Sanofi (+0,8%) fait savoir Sanofi Global Health lance Impact®, une nouvelle marque de médicaments qui seront distribués sans aucun profit aux populations à risque des pays les plus pauvres de la planète.

Saint-Gobain (-1%) indique avoir signé un accord définitif en vue de la cession de Protrae, son activité de transformation et de distribution de bois au Danemark, en raison d'un positionnement et d'une taille critique insuffisants.

Enfin, Schneider Electric (+0,7%) indique avoir signé, le 3 juillet, l'accord-cadre prévoyant la cession de ses activités en Russie à l'équipe dirigeante locale, cession qui reste soumise aux approbations réglementaires et à d'autres conditions.

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