La Bourse de Paris va devoir batailler dur pour finir la séance dans le vert... mais le score hebdo redevient négatif de -0,7%.

Le CAC40 ne grapille plus que 0,2% après avoir démarré la journée tambour battant (dans le sillage du Nasdaq et des places asiatiques), gagnant jusqu'à +1,4% vers 6.601.

Mais il fut vite évident que l'indice progressait dans le vide (les opérateurs savent que les cours sont très souvent tirés le dernier jour du mois pour embellir la performance calendaire) et les relais à l'achat ont vite manqué... et le CAC retombait à l'équilibre vers 13H.
Le CAC40 se redressait ensuite de +0,9% vers 15H avant de presque tout reperdre une fois de plus: en tout 2 séquences 'portes de saloon' en l'espace de 6 heures seulement.
Les places européennes restent malgré tout dans le vert (l'E-Stoxx50 prend +0,4%) à 45 minutes de la clôture car la tendance a été positive ce vendredi en Asie, où les opérateurs continuent de parier sur les retombées favorables récemment mises en place par les autorités chinoises.

L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale affichait ainsi des gains de quasiment 2% en fin de séance. De son côté, la Bourse de Hong Kong prenait pas loin de 3% à la clôture.

Autre facteur de soutien, Pékin a fait état d'une baisse constante des cas confirmés de Covid-19 depuis une dizaine de jours, avec un 'retour à la normale' dans la vie des habitants et une reprise de la production dans certaines régions du pays.

Wall Street qui avait ouvert en repli avec -0,3% sur le Dow Jones et -0,7% a rapidement creusé ses pertes, à -1,3% sur le 'Dow' et -1,7% sur le 'S&P'.
Le Nasdaq, plombé par le plongeon de -12% d'Amazon lâche -1,8%.

Les scores n'avaient pas tellement évolué en préouverture après la publication des dépenses de consommation des ménages américains.
Elles ont augmenté de 1,1% en mars par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce (Jefferies anticipait une augmentation de 0,8%).
La composante la plus surveillée reste l'indice des prix 'PCE' (personal consumption expenditures) qui rajoute +0,3 point à +6,6% (annualisé) mais se 'calme' de -0,1 point à +5,2% hors énergie et alimentation.
Enfin, les revenus des ménagés ont augmenté de 0.5% en mars (Jefferies anticipait une hausse de 0.4%).

Le bon baromètre de la confiance des consommateurs du Michigan ne motive pas Wall Street: 'l'UMICH' est ressorti à 65,2 ce mois-ci, contre 59,4 en mars, soit un gain de 9,8%.
L'Université du Michigan met en évidence une nette hausse de la composante 'anticipations des consommateurs' de 54,3 vers 62,5 avec l'espoir d'une décrue du prix de l'essence'.

Les marchés obligataires semblent bien partis pour finir la semaine au plus bas, sur les pires niveaux observés depuis 2019 à 2017 en Europe.

Nos OAT ajoutent 3Pts de rendement à 1,432%, les Bunds +2Pts à 0,9200% (la barre des 1,000% se rapproche), les BTP italiens +34Pts à 2,757% : ils se rapprochent ainsi des T-Bonds US (+2Pts à 2,883%, le '30 ans' flirte avec les 3,00%).

Coté chiffres européens, l'estimation rapide préliminaire du PIB de la zone euro au titre du premier trimestre est ressortie à +0,2%, avec une inflation annuelle de la zone euro qui augmente légèrement à 7,5% en avril (elle a en revanche ralenti en Italie à +6,2%).
Plus tôt ce matin, l'Insee a annoncé que le PIB français avait marqué le pas au premier trimestre, avec une variation trimestrielle nulle, notamment sous l'effet d'un net recul de la consommation des ménages.
Selon l'estimation réalisée en fin de mois par l'Insee, les prix à la consommation augmenteraient de 4,8 % en avril 2022, après +4,5 % le mois précédent.

La consommation des ménages en biens en volume baisse nettement en mars 2022 selon l'Insee (-1,3 % après +0,9 % en février - données révisées). Cette baisse est principalement due au recul de la consommation alimentaire (-2,5 %).
Les publications de résultats vont continuer de rythmer la séance (quelques poids-lourds de la cote comme BASF et Safran ont publié leurs comptes ce matin).

Le chiffre d'affaires de Safran (-2,5%) s'élève à 4 071 ME au 1er trimestre 2022, en croissance de 21,8 % par rapport au 1er trimestre 2021 et de 16,9 % sur une base organique. Le groupe vise un chiffre d'affaires compris entre 18,0 et 18,2 MdsE en 2022 (à un taux de change spot EUR/USD de 1,14 contre 1,18 précédemment), une marge opérationnelle courante d'environ 13,0 % et une génération de cash-flow libre d'environ 2,0 MdsE.

Saint-Gobain (+2%) a publié hier soir un chiffre d'affaires de 12 MdsE au titre du 1er trimestre 2022, en hausse de 16.4% à structure et change comparables par rapport à la même période un an plus tôt, grâce à ' une croissance interne très dynamique sur des marchés sous-jacents porteurs '.

Le Groupe Accor enregistre un chiffre d'affaires de 701 millions d'euros pour le premier trimestre 2022, en croissance de 85% à périmètre et change constants (pcc) par rapport au premier trimestre 2021. Au cours du premier trimestre 2022, le RevPAR du Groupe a plus que doublé (+108% en données publiées) par rapport au premier trimestre 2021 mais affiche encore une baisse de -25% par rapport au premier trimestre 2019.


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