Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers étaient mitigés vendredi, pour finir une semaine peu fournie en actualité et en volume d'échanges, en raison d'un jour férié pour Thanksgiving aux États-Unis.

Les Bourses européennes ont ouvert stables. Vers 08H20 GMT (09H20 HEC), Paris (-0,02%), Londres (+0,02%), Francfort (+0,02%) et Milan (-0,04%) continuaient d'évoluer proche de leur niveau de la veille.

En Asie, Tokyo (-0,35%) et Hong Kong (-0,49%) ont fini en légère baisse et Shanghai a gagné 0,40%.

Jeudi, la Bourse de New York est restée fermée pour le jour férié de Thanksgiving et vendredi la séance sera écourtée.

La semaine a été peu chargée en actualités, avec seulement quelques indicateurs d'activité avancés, qui ont révélé de nouveaux signes de ralentissement de l'économie, et les compte-rendu des dernières réunions des banques centrales américaine et européenne, parmi les éléments scrutés par les marchés.

Les membres du Comité monétaire de la Réserve fédéral (Fed) pensent qu'un ralentissement des hausses de taux serait "bientôt opportun", ce qui conforte les espoirs des investisseurs.

Tandis qu'à la Banque centrale européenne (BCE), les membres du Conseil des gouverneurs n'ont pas été unanimes concernant la dernière augmentation de 0,75 point de pourcentage des taux de l'institution décidée fin octobre.

Mais la membre du directoire de la BCE Isabel Schnabel s'est manifestée "pour dissiper les spéculations selon lesquelles la BCE opterait pour une hausse plus douce des taux en décembre, en prévenant que le plus grand risque serait de +sous-estimer la persistance de l'inflation+", rapporte Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.

En Allemagne, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,4% au troisième trimestre, plus qu'initialement annoncé, malgré la crise énergétique et l'inflation qui pèsent sur la première économie européenne, selon les données officielles définitives.

"Malgré des conditions économiques difficiles, avec la pandémie de coronavirus, les chaînes d'approvisionnement perturbées, l'inflation et la guerre en Ukraine, l'activité économique croît", tirée par la "consommation privée", a commenté l'institut Destatis dans un communiqué.

La situation sanitaire en Chine est également scrutée par les investisseurs: le nombre de nouvelles contaminations a atteint un record, plusieurs confinements ont été décrétés, dont la ville du centre du pays Zhengzhou où habitent six millions de personnes. De violentes manifestations se sont déroulées en contestation de ces mesures.

"Néanmoins, les investisseurs reconnaissent qu'il est normal que les cas se multiplient à mesure que l'économie chinoise entame son long et sinueux chemin vers la normalisation", estime Stephen Innes, analyste de SPI AM.

Ainsi selon lui, "les investisseurs des marchés boursiers et de devises regardent prudemment les confinements actuels, tout en pariant sur une interprétation plus optimiste selon laquelle la Chine atteint les limites du +Covid zéro+ et la poursuite des efforts des autorités pour assouplir les restrictions".

Perquisition chez Dentsu

L'action du géant publicitaire japonais Dentsu a perdu 2,74% à Tokyo après des informations de plusieurs médias selon lesquelles son siège a été perquisitionné vendredi dans le cadre d'une enquête sur de possibles fraudes dans le processus d'attribution de contrats pour l'organisation d'épreuves tests avant les Jeux olympiques de Tokyo-2020.

SSE se déleste

L'énergéticien britannique SSE gagnait 0,72% à Londres, après avoir annoncé la vente pour près d'1,5 milliard de livres d'une participation minoritaire de 25% dans son activité de réseau de transport d'électricité, au Régime de retraite des enseignants de l'Ontario.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole progressaient légèrement vers 08H15 GMT. Le baril de Brent de Mer du Nord pour livraison en janvier gagnait 0,63% à 85,78 dollars, et celui de WTI américain à même échéance 0,94% à 78,68 dollars.

Le marché des changes ne connaissait pas beaucoup d'animation. L'euro montait de 0,07% face au dollar à 1,0419 dollar et la livre reculait de 0,11% à 1,2704 dollar vers 8H15 GMT.

Le bitcoin cédait 0,62% à 16'440 dollars au même moment.

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