Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris perdait 1,27% jeudi, après la publication des minutes de la Fed qui n'ont révélé aucune surprise et alors que Banque centrale européenne va elle aussi publier le compte-rendu de sa dernière discussion dans la journée.

A 09H25, l'indice vedette CAC 40 perdait 82,25 points à 6.445,47 points. Mercredi, il avait fini en hausse de 0,31%.

La Bourse de New York a clôturé mercredi en hausse, soutenue par le pragmatisme de la Réserve fédérale qui s'interroge encore sur le rythme et l'ampleur de la reprise économique américaine, selon le compte-rendu de sa dernière réunion.

Les minutes de la Banque centrale américaine n'ont cependant révélé aucune surprise.

Comme déjà expliqué à l'issue de leur réunion des 15 et 16 juin, les membres du comité monétaire et financier ont échangé sur plusieurs hypothèses à moyen terme mais attendent de nouveaux indicateurs pour changer éventuellement de trajectoire monétaire.

L'hypothèse que les poussées inflationnistes ne seraient que transitoires est par ailleurs confirmée, même si les membres sont en désaccord sur la durée probable du pic inflationniste.

"Le rétablissement de l'économie était considéré comme pas encore atteint", "ce qui laisse supposer que le support de la Fed sera encore d'actualité ces prochains mois", estime John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

Dans la foulée de la Fed, la Banque centrale européenne (BCE) va publier jeudi le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire de juin.

Du côté des indicateurs, la Banque de France a revu mercredi nettement à la hausse sa prévision de croissance de l'économie française au deuxième trimestre, à environ +1%, contre +0,5% précédemment.

Également en France, les défaillances d'entreprises ont augmenté de 14,2% au deuxième trimestre par rapport à l'année dernière, mais restent largement inférieures à 2019 en raison d'une prolongation des aides.

Sur le plan sanitaire, le gouvernement français compte prendre de nouvelles mesures la semaine prochaine pour éviter qu'"une quatrième vague rapide" liée au variant Delta du Covid-19 ne percute la sortie de crise.

Comme tous les jeudis, les investisseurs jetteront un oeil aux nouvelles demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats-Unis.

Ils s'intéresseront également à la balance commerciale et à la balance des transactions courantes allemandes.

Stellantis fait mieux que prévu

Le constructeur automobile perdait 2,16% à 16,24 euros. Stellantis a revu à la hausse sa marge nette du premier semestre, qui devrait "dépasser la fourchette de 5,5 à 7,5%" communiquée début 2021, malgré une production plus faible que prévu, a indiqué jeudi le groupe automobile.

Vivendi évite une réparation

Une trentaine d'investisseurs ont été déboutés mercredi par le tribunal de commerce de Paris dans un vieux litige contre le groupe Vivendi (-0,39% à 28,34 euros), auquel ils réclamaient au total plus d'un milliard d'euros de dommages et intérêts en réparation d'une communication financière qu'ils estiment trompeuse entre 2000 et 2002.

LDC en forme

Le volailler LDC (marques Le Gaulois, Loué, Marie) montait de 3,21% à 103 euros, après avoir annoncé mercredi que ses ventes ont fortement progressé lors du premier trimestre de son exercice décalé 2021-2022, notamment grâce à la reprise de l'activité dans la restauration.

Miliboo chute malgré une année profitable

Porté par l'envolée de ses ventes, le concepteur et distributeur en ligne de meubles et d'objets de décoration Miliboo a dégagé ses premiers bénéfices annuels depuis son introduction en Bourse il y a six ans. Son action chutait de 18,78% à 7,18 euros.

afp/lk