Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont rebondi mardi, focalisées comme Wall Street sur le bal des résultats d'entreprises et d'autres nouvelles incitant à l'optimisme.

La Bourse de Paris a progressé de 0,93%. Francfort et Milan ont grimpé respectivement de 1,66% et 1,15%. Londres a fini à +0,23%, tandis que le Royaume-Uni est devenu mardi le premier pays européen à franchir le seuil des 100.000 morts du Covid-19. A Zurich, le SMI a gagné 0,35%.

Après une ouverture positive à New York, les indices américains hésitaient: le Dow Jones cédait 0,12%, le S&P 500 0,04% et le Nasdaq était stable (+0,07%).

Les marchés actions européens ont clôturé en hausse "en dépit des inquiétudes concernant le resserrement des restrictions qui va réduire la production économique", observe David Madden, analyste pour CMC Markets.

Ils "ont eu un coup de pouce supplémentaire du FMI qui a relevé ses prévisions de croissance mondiale", indique l'expert. Le Fonds monétaire international s'attend désormais à un rebond de 5,5% du PIB mondial contre 5,2% trois mois plus tôt.

Et aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs est repartie en hausse en janvier, portée par un optimisme plus grand pour les mois à venir.

En outre, la saison des résultats s'intensifiant, les investisseurs devraient obtenir plus de visibilité sur les perspectives des entreprises pour l'année qui s'ouvre, après un an d'incertitudes du fait de la pandémie.

Plusieurs poids lourds boursiers publient dans la soirée leurs résultats annuels, à l'instar de Microsoft, deuxième capitalisation du S&P 500.

Pour l'heure, "il semble que l'activité économique dans de nombreux grands pays européens restera sous pression à court terme, des restrictions plus sévères étant mises en place" contre la pandémie, estime M. Madden.

La vaccination s'est enclenchée il y a un mois, mais à un rythme qui fait polémique. Et au Forum virtuel de Davos, des voix se sont élevées pour réclamer un accès "équitable" aux vaccins alors que les pays les plus riches ont pris une longueur d'avance dans la course à la vaccination.

Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale (Fed) débute ce mardi une réunion de politique monétaire de deux jours, une semaine après l'investiture de Joe Biden. Ce dernier a estimé lundi que les négociations avec les élus républicains du Congrès sur ses mesures d'urgence de 1.900 milliards de dollars pourraient durer encore deux semaines.

Sur le marché de la dette souveraine, le rendement italien à 10 ans baissait alors que l'Italie est confrontée à une crise politique, économique et sanitaire.

Le luxe vaillant ___

Le secteur, qui pèse pour 25% de la cote parisienne, a profité des espoirs de croissance plus forte que prévu cette année: Kering a pris 2,38% à 545,70 euros et LVMH 1,22% à 508 euros, avant la publication de ses résultats annuels.

Rattrapage des bancaires ___

A Paris, le secteur bancaire, qui avait reculé au cours des dernières séances, a rebondi avec Société Générale (+2,37% à 15,99 euros), Crédit Agricole (+1,83% à 9,67 euros) et BNP Paribas (+1,84% à 41,99 euros). A Londres, HSBC (+0,53% à 400,20 pence), Lloyds (+1,7% à 34,41 pence) et Barclays (+1,69% à 139,44 pence) ont également tiré la cote.

Outre-Rhin, Deutsche Bank profitait (+1,89% à 8,77 euros) des résultats meilleurs que prévus publiés par sa rivale suisse UBS (+2,4% à 13,23 CHF). Commerzbank prenait pour sa part 2,8% à 5,65 euros.

Novartis déçoit ___

Le laboratoire suisse a régressé de 2,09% à 84,33 francs suisses suisses, après avoir affiché des perspectives jugées décevantes lors de la publication de ses résultats annuels.

Du côté des devises et du pétrole ___

Vers 17H20 GMT (16H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars cédait 0,25% à Londres par rapport à la clôture de lundi, à 55,54 dollars.

Le baril américain de WTI pour le même mois cédait dans le même temps 0,25% à 52,54 dollars.

Le dollar américain s'échangeait à 1,2167 dollar pour un euro.

afp/rp