Paris (awp/afp) - Après une clôture positive la veille, le réveil était plus difficile vendredi matin sur les marchés européens, rattrapés par les déboires des marchés asiatiques et aux prises avec une avalanche de résultats et d'indicateurs.

Vers 09H35 GMT, la Bourse de Paris abandonnait 0,16%, Francfort reculait de 0,86%, Londres de 0,83% et Milan de 0,44%.

De son côté, Wall Street a terminé en hausse, profitant de bons résultats d'entreprises. Ceux d'Amazon, publiés après la clôture, ont en revanche déçu.

En Asie, les Bourses sont repassées dans le rouge, les investisseurs continuant de s'inquiéter des dernières mesures répressives chinoises visant les secteurs de la tech et de l'éducation privée: la Bourse de Hong Kong a reculé de 1,4% tandis que celle de Shanghai a reflué de 0,4%.

La Bourse de Tokyo a pour sa part encaissé le choc (-1,8%) des nouveaux chiffres record des infections au coronavirus enregistrés la veille au Japon.

"La reprise des Bourses chinoises semble à nouveau terminée", constate Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets, alors que les investisseurs doutent des déclarations des autorités de régulation.

Côté valeurs, les publications de résultats foisonnent et "si les attentes du consensus sont dépassées, cela ne déclenchera aucune euphorie" car "la barre actuelle pour les entreprises est tout simplement trop haute", poursuit M. Stanzl.

La séance était aussi très chargée en indicateurs: le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a rebondi de 2% au deuxième trimestre par rapport au précédent, renouant avec la croissance selon une première estimation d'Eurostat.

L'inflation a quant à elle augmenté à 2,2% en juillet, au-dessus de l'objectif de la BCE.

Mais la statistique la plus attendue est l'indice des prix PCE aux Etats-Unis pour juin, soit l'indicateur d'inflation préféré de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le voyage peine à repartir

IAG (British Airways) chutait de 4% à 174,38 pence à Londres après avoir encore encaissé une perte massive au premier semestre à cause de l'effondrement du trafic aérien.

A Paris en revanche, Air France-KLM gagnait 0,88% à 4,14 euros. Le groupe aérien franco-néerlandais a certes encore perdu 1,48 milliard d'euros au deuxième trimestre 2021, mais il constate de "premiers signes de la reprise" depuis juin.

A Madrid, le numéro un mondial des réservations de voyages Amadeus perdait 1,73% à 56,7 euros. Il a publié vendredi une perte ajustée de près de 24 millions d'euros au deuxième trimestre, moins importante qu'aux trimestres précédents grâce à une reprise progressive du trafic aérien.

Fortunes diverses pour les bancaires

La banque britannique Natwest reculait de 0,93% à 203 pence. Elle a pourtant renoué avec les bénéfices au premier semestre.

A Paris, BNP Paribas grappillait 0,15% à 52,15 euros après avoir fait état vendredi d'un bilan très robuste pour le deuxième trimestre.

A Milan, les titres d'Unicrédit (+5,03% à 10,33 euros) et Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS) (+7,33% à 1,22 euros) étaient dopés après que la première a annoncé jeudi soir son intention d'entamer des négociations exclusives avec l'Etat italien sur le rachat d'une participation dans BMPS, qui a bénéficié d'un sauvetage public en 2017.

La deuxième banque espagnole BBVA cédait pour sa part -0,17% à 5,40 euros après avoir publié un bénéfice net en hausse de 10% au deuxième trimestre, malgré le coût d'un plan de suppression d'emplois.

Sa concurrente CaixaBank (-2,33% à 2,55 euros) a publié une perte nette de 605 millions d'euros au deuxième trimestre, due au coût de la restructuration après le rachat de Bankia.

L'énergie en ordre dispersé

Le groupe d'énergie allemand RWE (+0,63% à 30,14 euros) a relevé vendredi sa prévision d'EBITDA sur l'année, au terme d'un deuxième trimestre très favorable dans ses activités de négoce.

Le français Engie perdait en revanche 2,02% à 11,37 euros, sans profiter de la révision en hausse de ses prévisions pour 2021 après un solide premier semestre.

Du côté du pétrole, du bitcoin et de l'euro

Vers 09H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre cédait 0,21% à 75,89 dollars à Londres par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour le même mois reculait de 0,33% à 73,38 dollars.

Dans le même temps, l'euro montait face au billet vert (+0,15% à 1,1905 dollar).

Le bitcoin reculait de 3% à 38'498 dollars.

afp/buc