Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers étaient en hausse lundi dans l'attente cette semaine des données sur l'inflation aux Etats-Unis, dont les investisseurs espèrent retirer un indice sur un possible prolongement du fort resserrement monétaire mené par la banque centrale américaine (Fed).

Les Bourses européennes ont ouvert en légère hausse: Paris prenait 0,57%, Londres 0,14%, Francfort 0,64% et Milan 0,75% vers 7H40 GMT. En Suisse, l'indice vedette SMI progressait de 0,53%.

En Asie, Tokyo a pris 0,26% et Shanghai prenait 0,31% dans les derniers échanges tandis que Hong Kong perdait 0,77%, préoccupée par la nouvelle d'un confinement sur l'île de Hainan, dans le Sud de la Chine.

Vendredi, la Bourse de New York avait terminé divisée, après les chiffres forts et surprenants de l'emploi américain. Les indices avaient d'abord réagi négativement à la nouvelle , qui pouvait être annonciatrice de futures hausses des taux directeurs de la Fed.

Craig Erlam, analyste chez Oanda observe un "début relativement lent des marchés cette semaine alors que les investisseurs continuent de digérer les chiffres de l'emploi américain".

"Le sentiment des marchés dépendra de l'inflation américaine cette semaine. Si elle diminue, la Fed pourrait réorienter de façon plus modérée ses hausses de taux", encourageant le rebond des marchés, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote.

Sur le marché obligataire, où les craintes concernant la Fed se sont particulièrement fait sentir vendredi, un légère inflexion avait lieu.

Après de fortes hausses des taux d'emprunts, les rendements américains se détendaient légèrement vers 7H40 GMT. Les taux américains à deux et dix ans baissaient à respectivement 3,19% (au lieu de 3,23% à la clôture vendredi) et 2,80% (au lieu de 2,84% à la dernière clôture).

"Le discours des marchés est passé de +la Fed monte ses taux pour combattre l'inflation et c'est mauvais pour nous+ à +des taux plus élevés vont pousser l'économie américaine dans la récession et forcer la Fed à ralentir, voire à inverser sa politique de resserrement monétaire+", explique Mme Ozkardeskaya.

Parmi les rares données économiques du jour, le taux de chômage en Suisse s'est maintenu à 2% en juillet, soit un de ses plus bas niveaux en plus de 20 ans, selon les chiffres du ministère de l'économie publiés lundi.

La Suisse ne va pas connaître de récession cette année malgré d'éventuels problèmes d'approvisionnement en énergie, a également estimé la veille l'économiste en chef du gouvernement helvète qui prévoit, en cas de scénario défavorable, une croissance zéro l'an prochain.

Veolia jette les déchets britanniques de Suez

Le géant français des services à l'environnement Veolia (+1,75% vers 7H40 GMT) va céder les activités de déchets de Suez, groupe qu'il a en grande partie absorbé, au Royaume-Uni pour 2,4 milliards d'euros, afin de "répondre aux principales obligations de l'autorité de la concurrence britannique".

Développement contraceptif

L'agence américaine des médicaments a donné son approbation à l'américain Mayne Pharma et au belge Mithra pour le développement d'un anneau contraceptif hormonal, Haloette, a rapporté Bloomberg lundi. Le cours de la société belge bondissait de 6,61% vers 7H40 GMT tandis que, dans les échanges entre séances à New York, Mayne Pharma prenait 1,49%.

Richemont règle des comptes

Le géant suisse du luxe Richemont (+1,24% vers 7H40 GMT), propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, recommande à ses actionnaires de voter contre le candidat du fonds activiste Bluebell Capital Partners dans la convocation pour son assemblée générale, publiée lundi.

En juillet, ce fonds activiste qui s'est fait connaître par un bras de fer avec le groupe agroalimentaire français Danone et le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline, avait exigé des changements au sein du conseil d'administration de Richemont.

Du côté du baril et des devises

Les prix du pétrole étaient en hausse lundi vers 7H40 GMT, mais toujours sous la barre des 100 dollars le baril.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre montait de 1,15% à 96,01 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre prenait 1,10% à 89,97 dollars.

L'euro gagnait 0,19% face au billet vert, à 1,0204 dollar.

Le bitcoin prenait 2,24% à 23.790 dollars.

afp/al