Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens ne parvenaient pas à repartir de l'avant jeudi, après la fin de leur série de hausses la veille en raison des craintes que les Banques centrales maintiennent leur politique restrictive pour lutter contre l'inflation.

Paris (-0,04%), Francfort (+0,18%), Londres (-0,18%) et Milan (+0,27%) varient peu vers 9h20. Mercredi, toutes ces places avaient reculé, jusqu'à plus de -2% pour Francfort. Le SMI était stable (à 9h33).

Les marchés américains ont aussi fini dans le rouge mercredi, entre 0,5% pour le Dow Jones et 1,25% pour le Nasdaq.

Cette tendance s'est poursuivie en Asie. Au Japon, le Nikkei (-0,96%) est repassé sous les 29'000 points, après avoir dépassé mercredi ce seuil pour la première fois depuis le tout début d'année. Hong Kong (-0,96%) et Shanghai (-0,46%) étaient aussi en baisse dans les derniers échanges.

"Après une très forte hausse des actifs à risque grâce à l'idée que nous pourrions avoir atteint le +pic d'inflation+, mercredi a mis un terme à cette tendance", avec moins de perspectives que "les banques centrales soient sur le point d'arrêter de relever leurs taux", expliquent les analystes de la Deustche Bank.

Parmi les raisons, l'inflation au Royaume-Uni qui a dépassé les 10% sur un an ou encore les chiffres de la consommation américaine plus solide que prévu, hors automobile et énergie, qui ne vont pas inciter les banques centrales à effectuer le pivot vers une politique monétaire plus accommodante.

La publication des minutes de la Fed a montré que les responsables de l'institution ont en tête le "risque que (la Fed) puisse resserrer sa politique plus que nécessaire", mais ont encore souligné que faire ralentir l'inflation "prendra certainement du temps".

"Il a été reconnu que le rythme des hausses de taux pourrait devoir ralentir à un moment donné, mais cela va de soi", a commenté Michael Hewson, de CMC Markets.

La baisse du prix du pétrole depuis plusieurs semaines donne l'espoir d'un ralentissement de l'inflation.

Quelques données économiques de second plan aux Etats-Unis sur l'emploi, la construction ou le secteur manufacturier viendront animer la séance.

Adyen chute après ses résultats

La fintech néerlandaise spécialiste du paiement Adyen chutait de plus de 12% dans les premiers échanges après ses résultats. Elle a publié un bénéfice net en hausse, à 282 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année mais le chiffre d'affaires et le bénéfice opérationnel a été inférieur aux prévisions des analystes interrogés par l'agence Bloomberg.

Les bénéfices de Geberit douchés par l'inflation

Le fabricant suisse d'équipements sanitaires Geberit (-4,18%) a publié jeudi un bénéfice de 402 millions de francs suisses au premier semestre, soit une baisse de plus de 12% malgré des ventes en hausse, plombé par la hausse des coûts et la hausse du franc suisse par rapport à l'euro.

L'ancien patron d'Aoki arrêté

Le titre de la chaîne japonaise de magasins de costumes d'affaires Aoki Holdings a bondi de 4,11%, après une baisse mercredi, malgré l'arrestation la veille de son ancien président Hironori Aoki, visé par une enquête japonaise sur d'éventuels pots-de-vin offerts en 2017 à un ancien haut responsable du comité d'organisation des JO de Tokyo 2020.

Du côté du gaz, du pétrole et des devises

Le prix du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, montait de 1,89% à 230 euros le mégawattheures vers 07H10 GMT, soit une hausse de plus de 10% sur la semaine.

Les prix des barils de pétrole de référence restaient aussi proches de l'équilibre, le WTI américain à échéance septembre à 87,70 dollars (-0,47%) et le Brent à 93,52 dollars (-0,14%) vers 9h05.

L'euro s'affaiblissait de 0,24% face au billet vert, à 1,0155 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,09% à 23'390 dollars.

afp/fr