Paris (awp/afp) - Les marchés occidentaux restaient sur les nerfs mardi au lendemain d'une séance tumultueuse et à l'approche d'une réunion de la banque centrale américaine, surveillant les tensions géopolitiques exacerbées autour de l'Ukraine.

Les indices européens rebondissaient humblement en s'appuyant sur le petit sursaut de Wall Street lundi en clôture après de lourdes pertes en séance.

Vers 13h10, Paris reprenait 0,75%, Londres +0,78%, Francfort +0,45% et Milan +0,24%.

Mais la Bourse de New York pourrait connaître un nouveau trou d'air, les contrats à terme sur les principaux indices affichant une baisse avant l'ouverture comprise entre -0,80% pour le Dow Jones et de 2,06% pour l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique.

Illustration de la nervosité des acteurs de marchés, l'indice VIX de volatilité est monté à ses niveaux de l'automne 2020 (38/39).

La tension est palpable avant la décision de le politique monétaire de la banque centrale américaine attendue mercredi à l'issue d'une réunion de deux jours.

La Réserve fédérale a ouvert la voie au redressement de ses taux directeurs dès le premier semestre de 2022, en réponse à l'inflation et ses effets sur les salaires.

"Les indications concernant le rythme de la remontée des taux d'intérêt dans les prochains mois auront une incidence sur la trajectoire des marchés", souligne César Perez Ruiz, responsable des investissements chez Pictet Wealth Management.

Une remontée trop brutale des taux pourrait générer de la volatilité sur les marchés qui misent sur quatre relèvements de taux cette année dont le premier en mars.

Normalisation de la politique monétaire, menace géopolitique, crise sanitaire, perspectives moins favorables en Chine et coûts pour les entreprises confrontées à l'inflation et les problèmes d'approvisionnement, les risques pour les marchés s'additionnent en ce début d'année.

Les investisseurs attendent aussi cette semaine la publication des résultats de plusieurs géants technologiques dont Microsoft (ce mardi), Tesla (mercredi) et Apple (jeudi) après des accidents de parcours de certaines banques américaines et de Netflix, ainsi que la publication de la croissance américaine pour le 4ème trimestre 2022.

Mardi, l'action de GE reculait d'un peu plus de 2% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse new-yorkaise après des résultats en dessous des attentes.

"Même si certains investisseurs considèrent le creux actuel comme une occasion d'acheter la baisse, la plupart d'entre eux ne sont pas très optimistes à moyen terme", indique Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Avertissement sur résultats pour Credit Suisse

Credit Suisse, le numéro deux du secteur bancaire helvétique, a lancé mardi un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre en raison de provisions pour litiges de 500 millions de francs suisses suisses (482 millions d'euros). Vers 12H00 GMT, l'action perdait 1,96% à 8,11 francs suisses suisses. La veille, le titre avait perdu 6,8% dans le mouvement de correction des marchés.

Ericsson mieux qu'attendu

Le géant suédois de l'équipement télécoms Ericsson (+7,55% à la Bourse de Stockholm) a annoncé mardi un bénéfice net en forte hausse en 2021, avec un quatrième trimestre nettement supérieur aux attentes.

Swatch à l'heure des bénéfices

L'horloger suisse Swatch Group (-1,48% à 285,40 francs suisses suisses) a renoué avec les bénéfices en 2021 et fait état d'un vif rebond de son chiffre d'affaires, porté par la Chine et les Etats-Unis, tout en restant inférieur à son niveau d'avant-pandémie.

Lufthansa et MSC veulent racheter ITA Airways

Lufthansa (+1,37% à 6,65 euros) associée au groupe de transport maritime italien MSC, a proposé lundi d'acquérir la majorité d'ITA Airways, née des cendres d'Alitalia et contrôlée par l'État italien.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les cours du pétrole repartaient à la hausse mardi, dopés par les tensions géopolitiques entre l'Ukraine et la Russie, après avoir perdu une partie de leurs gains la veille, plombés par l'aversion au risque.

Vers 12h58, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars grimpait de 0,81% à 86,95 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois gagnait 0,55% à 83,79 dollars.

L'euro s'échangeait pour 1,1272 dollar (-0,46%).

Le bitcoin cédait encore 1,16% à 36'406 dollars.

afp/jh