Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux étaient mitigés mardi, après l'entretien entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping, et avant un indicateur important de la consommation aux Etats-Unis.

Les marchés européens évoluaient en légère hausse dans les premiers échanges: Paris gagnait 0,30%, Milan 0,19%, Francfort 0,17% tandis que Londres restait à l'équilibre (-0,01%) vers 8H45 GMT.

En Asie, Hong Kong a été tiré par le secteur immobilier (+1,27% dans les derniers échanges). Tokyo a fini en petite hausse de 0,11% mais Shanghai (-0,15%) et Shenzhen (-0,57%) se sont repliés.

L'actualité de la région asiatique a été dominée par le sommet virtuel entre Joe Biden et Xi Jinping, qui s'est conclu sans avancée majeure, malgré trois heures de discussions.

Les deux hommes ont campé sur leurs positions concernant leurs différends, notamment sur Taïwan, le président chinois exhortant son homologue américain de ne pas "jouer avec le feu" sur cette question.

"Le dialogue entre les deux présidents est une bonne chose. Un apaisement sur le front commercial est possible, mais les questions sur les droits humains, Taiwan et le Covid-19 ne devraient pas se résoudre", résume Rodrigo Catril de National Australia Bank.

Les investisseurs vont progressivement se tourner vers l'indicateur des ventes de détail aux Etats-Unis (13H30 GMT), qui donne un aperçu de la vigueur de la consommation, principal moteur de la croissance économique américaine.

En octobre, elles avaient progressé de 0,7%, surprenant positivement le marché, ce qui avait aussi contribué à convaincre la Réserve fédérale américaine (Fed) qu'elle pouvait mettre en route dès novembre l'allégement progressif de ses achats d'actifs qui ont soutenu l'économie et les marchés depuis le début de la pandémie de coronavirus.

Un chiffre inférieur au consensus (+1,5% sur un mois) pourrait témoigner d'un coup de mou malvenu avant les fêtes.

Le ton accommodant des Banques centrales a permis le spectaculaire rebond des indices depuis 18 mois, mais les institutions veulent désormais réduire leurs interventions sur les marchés. Si elles veillent à ne pas brusquer les investisseurs, la forte inflation les met sous pression pour avancer leur calendrier.

L'automobile avance

Le secteur automobile était vigoureux en Europe: Renault (+1,27% à 34,72 euros) et Stellantis (+0,78% à 18,09 euros) étaient dans le bon wagon sur le CAC 40 parisien, tout comme l'équipementier Plastic Omnium (+3,37% à 25,12 euros) dans l'indice élargi.

En Allemagne, le secteur automobile est aussi en tête avec BMW (+1,14% à 94,55 euros) et Daimler (+1,07% à 89,78 euros).

Kering recommandé, le luxe suit

A Paris, Kering brillait (+2,25% à 696,80 euros) après un relèvement d'une recommandation d'analyste.

Tout le secteur du luxe était bien orienté, avec des gains pour LVMH (+0,90% à 727,30 euros), Salvatore Ferragamo (+1,28% à 19,79 euros) ou encore Swatch (+1,76% à 288,80 francs suisses suisses).

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole remontaient et effaçaient les pertes des deux derniers jours: vers 8H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier avançait de 1,02% à 82,89 dollars à Londres par rapport à la clôture de lundi. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre gagnait 0,72% à 81,46 dollars.

Après avoir enfoncé un plus bas de 16 mois face au billet vert, à 1.1360 dollars dans la nuit, l'euro remontait un peu (+0,06% à 1,374 dollars).

Le bitcoin trébuchait de 4,66% à 60'920 dollars.

afp/buc