Paris (awp/afp) - Des données économiques confortant le scénario de reprise aux Etats-Unis comme en Chine et des taux en baisse: il n'en fallait pas plus vendredi matin pour voir les marchés boursiers européens voler vers de nouveaux plus hauts.

A Paris (+0,23%), Londres (+0,40%), qui a franchi le seuil des 7000 points pour la première fois depuis que la pandémie a frappé le Royaume-Uni, et Francfort (+0,59%), où le Dax a signé un nouveau plus haut historique, une fin de semaine au beau fixe se dessinait sur les Bourses européennes, au lendemain de nouveaux records à Wall Street.

Milan progressait pour sa part de 0,26%. A Zurich, le SMI cédait 0,06%.

"L'économie mondiale enregistre un rebond sans précédent. Les mesures de relance et l'accélération des campagnes vaccinales dans le monde entier encouragent les investisseurs à orienter une part plus importante de leurs actifs vers les actions", souligne Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

De bons résultats et de solides indicateurs ont en effet permis au Dow Jones (+0,90%) et au S&P 500 (+1,11%) d'atteindre jeudi de nouveaux sommets historiques, tandis que le Nasdaq est monté de 1,31%.

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini sur une petite hausse de 0,14% avant la première rencontre en tête-à-tête entre Joe Biden et le Premier ministre japonais Yoshihide Suga à Washington.

Les Bourses chinoises, après un début de séance mitigé, ont également terminé dans le vert, Hong Kong prenant 0,6% et Shanghai 0,8%, profitant des chiffres du PIB chinois pour le premier trimestre 2021.

La Chine a vu son produit intérieur brut (PIB) bondir de 18,3% sur un an au premier trimestre, un chiffre à nuancer toutefois dans la mesure où l'activité était paralysée l'an dernier par l'épidémie.

Or "il n'y a rien de plus prometteur que de voir la Chine en bonne santé pour l'investisseur moyen", relève Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swiss Quote.

"La baisse des taux américains hier alors que les Etats-Unis ont publié d'excellentes statistiques a surpris les investisseurs", note pour sa part Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

"Ces derniers semblent, à court terme en tout cas, ne plus vouloir remettre en cause le scénario de la Fed", ce qui constitue "un contexte idéal pour Wall Street, qui peut continuer de battre des records", poursuit-il.

Après avoir nettement reculé la veille, le taux d'emprunt américain à dix ans se stabilisait à 0,58% après être descendu la veille jusqu'à 1,55%, un plus bas en plus d'un mois.

Côté indicateurs, la deuxième estimation de l'inflation du mois de mars en zone euro est attendue dans la matinée avant les mises en chantier de logements neufs pour ce même mois et la confiance des consommateurs en avril aux Etats-Unis.

Les publications de résultats se poursuivent en outre des deux côtés de l'Atlantique avec la banque américaine Morgan Stanley en vedette.

Les valeurs pétrolières tirent le marché londonien

La bonne orientation des cours du brut, entre baisse des stocks américains et meilleurs indicateurs économiques, profitait aux valeurs pétrolières à Londres: BP prenait 0,97% 0 306,45 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 0,28% à 1.367,80 pence.

L'Oréal déçoit

Le géant français des cosmétiques reculait de 2% à 335,95 euros après avoir publié un chiffre d'affaires de 7,61 milliards d'euros(+5,4%) sur les trois premiers mois de 2021, en dessous des attentes.

Daimler au-dessus des attentes

Le constructeur allemand (+2,61% à 77,33 euros) a publié un bénéfice d'exploitation préliminaire (EBIT) de 5,75 milliards d'euros au premier trimestre, une hausse de plus de 800% comparé à début 2020, quand l'activité était plombée par le début de la pandémie de coronavirus.

Du côté de l'euro, du pétrole et du bitcoin

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 0,18% à 67,06 dollars par rapport à la clôture de la veille.

Le baril américain de WTI pour mai grappillait 0,09% à 63,52 dollars à New York.

Dans le même temps, l'euro gagnait 0,13% face au billet vert, à 1,1983 dollar.

Le bitcoin reculait de 3,1% à 61'441 dollars.

afp/fr