Paris (awp/afp) - Les marchés actions étaient portés jeudi par des indicateurs et résultats américains meilleurs que prévu qui illustrent la dynamique de reprise en cours aux États-Unis.

En Europe, les principales places boursières sont parvenues encore à afficher de nouveaux records en clôture, comme à Paris (+0,41%) et Francfort (+0,30%). Londres a pris 0,63%, le FTSE 100 frappant à la porte des 7.000 points, tandis que Milan (-0,19%) n'a pas vraiment partagé l'enthousiasme. A Zurich, le SMI a gagné 0,38%.

Au moment de la clôture européenne, la Bourse de New York avançait nettement: le Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 0,82%, le Nasdaq montait de 1,06% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,92%.

"Le marché continue de progresser avec la conjonction d'indicateurs macroéconomiques très favorables en particulier aux États-Unis et de très bons résultats de sociétés", observe Daniel Larrouturou, gérant actions de Dôm Finance.

"Avec les taux d'emprunt qui reculent assez nettement sur le marché obligataire, c'est un peu le meilleur des mondes", poursuit-il, sans pouvoir expliquer ce mouvement de détente inhabituel face à une série de statistiques favorables.

Les bonnes nouvelles ont toutes convergé vers les États-Unis, où les investisseurs ont salué le rebond plus fort que prévu des ventes au détail en mars, stimulées par la distribution des chèques du gouvernement aux ménages et l'assouplissement des restrictions contre le Covid-19.

Le marché s'est également réjoui des demandes d'allocations chômage désormais au plus bas depuis plus d'un an.

Les activités manufacturières de la région de New York et de Philadelphie ont chacune atteint un plus haut depuis plusieurs années et la production industrielle est repartie en petite hausse en mars.

"En plus d'appliquer une politique vaccinale éclair, les États-Unis vont profiter des dépenses d'investissements colossales préconisées par Joe Biden, avec pour conséquence directe de doper l'ensemble des marchés actions", souligne Alain Guélennoc, directeur général de Federal Finance Gestion.

Dans le même temps, la saison des résultats trimestriels bat son plein et semble à ce stade donner un nouveau souffle au marché.

Les banques américaines JPMorgan Chase, Wells Fargo, Goldman Sachs, Bank of America et Citigroup ont vu leurs profits bondir au premier trimestre.

Les investisseurs semblaient faire peu de cas de l'annonce du gouvernement américain d'une série de sanctions financières contre la Russie et de l'expulsion de dix diplomates russes, en réponse à des cyberattaques et des ingérences dans l'élection présidentielle de 2020 attribuées à Moscou.

En décalage avec les États-Unis, l'économie européenne peine à se redresser: l'Allemagne devrait connaître une hausse de 3,7% de son PIB en 2021, une reprise moins forte que prévu.

GSK dans le viseur du fonds Elliott ___

Le titre du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline a bondi (+4,56% à 1.348,40 pence) après des informations du Financial Times révélant une prise de participation au capital du fonds activiste américain Elliott.

Retour de bâton pour Deliveroo ___

Deliveroo a perdu beaucoup de terrain (-3,77% à 260,00 pence). Le groupe a bénéficié d'un très bon premier trimestre, dopé par la pandémie, mais il s'attend désormais à un ralentissement de sa croissance dans les prochains mois du fait de la levée progressive des restrictions sanitaires notamment au Royaume-Uni, son principal marché.

L'immobilier allemand se réjouit ___

Deutsche Wohnen (+2,53% à 44,60 euros) a fini en tête du Dax, profitant d'un arrêt attendu de la Cour constitutionnelle allemande qui a annulé jeudi une loi sur le plafonnement des loyers dans la capitale allemande.

Son concurrent Vonovia (+0,69% à 58,20 euros) a lui annoncé dans la foulée qu'il renonçait à réclamer à ses clients des rappels de loyers.

BlackRock dépasse le consensus ___

Le titre BlackRock gagnait 2,33%. Le premier gestionnaire d'actifs au monde, a pour sa part dépassé au premier trimestre les 9.000 milliards d'actifs sous gestion et fait part de résultats globalement supérieurs aux attentes.

Le pétrole et le bitcoin en hausse ___

Les prix du pétrole remontaient un peu après avoir baissé plus tôt. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait de 0,32% à 66,79dollars par rapport à la clôture de la veille.

Le baril américain de WTI pour mai gagnait 0,17% à 63,26 dollars à New York.

Dans le même temps, l'euro se stabilisait (-0,09%) face au dollar, à 1,1968 dollar.

Le bitcoin repartait à la hausse (+0,50% à 62.690 dollars), après avoir atteint un plus haut historique à 64.870 dollars la veille.

afp/rp