Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens reprenaient confiance vendredi à mi-séance, ragaillardis par une ouverture qui s'annonçait positive à Wall Street, après des indicateurs encourageants publiés en zone euro.

Vers 13h35 GMT, l'ensemble des marchés européens reprenaient des couleurs après une ouverture plus mitigée: Paris gagnait 0,82%, Francfort progressait de 0,74%, tandis que Londres prenait 0,17% et Milan 0,63%. Madrid montait pour sa part de 1,04%. Le SMI prenait 0,22%.

Plus tôt dans la matinée, si la Bourse de Tokyo a terminé en recul pour une troisième séance d'affilée, les Bourses chinoises ont en revanche clôturé dans le vert.

"Les marchés boursiers ont réduit certaines de leurs pertes de la veille", note David Madden, un analyste de CMC Markets UK.

"Les contrats à terme sur les indices américains pointent vers une ouverture positive, et cela a rassuré les investisseurs de ce côté-ci de l'Atlantique", selon lui.

Une quarantaine de minutes avant l'ouverture, le contrat à terme sur le Dow Jones montait de 0,27%, celui sur le Nasdaq de 0,63% tandis que celui sur le S&P 500 progressait de 0,44%.

Ces derniers jours, la prudence a fait son retour sur les marchés actions, échaudés par la remontée des taux d'intérêt sur les marchés obligataires, traduction d'anticipations d'inflation en hausse.

Cette semaine, "que ce soit la surprise de l'inflation en janvier en zone euro, la hausse du prix du pétrole, la poussée des prix de production ou les chiffres très forts de la consommation aux Etats-Unis, soutenus par le plan de soutien du gouvernement, tout était là pour conforter le marché dans le pari reflationniste", juge de son côté Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez LBPAM.

La hausse des taux se poursuivait ce vendredi des deux côtés de l'Atlantique, le rendement allemand à dix ans valant -0,32%, celui de la France -0,07% tandis que leur homologue américain repassait au-dessus de 1,31%.

Les investisseurs devaient également digérer nombre de résultats d'entreprises et d'indicateurs en cette dernière séance de la semaine.

En zone euro, le recul de l'activité du secteur privé a ralenti en février, à la faveur d'une nette accélération de l'industrie manufacturière qui pourrait raviver l'inflation.

Au Royaume-Uni, ce même indice PMI a montré une résistance de l'activité dans le secteur privé en février, avec une contraction limitée après un trou d'air en janvier tandis que les ventes au détail ont pour leur part chuté de 8,2% en janvier sur un mois, la baisse la plus sévère depuis avril 2020.

Sortie de route pour Renault

Le constructeur automobile français s'affichait en queue du CAC 40 (-6,53% à 37,20 euros) après avoir enregistré une perte historique de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la crise du coronavirus.

Allianz entrevoit un avenir meilleur

Le géant allemand de l'assurance Allianz (+0,78% à 196,38 euros) a estimé vendredi être "bien placé" pour réaliser ses objectifs en 2021, tablant sur une performance opérationnelle de 12 milliards d'euros, après un exercice 2020 difficile en raison de la pandémie.

Natwest se maintient

La banque britannique NatWest grimpait (+3,62% à 177,50 pence) après un début de séance difficile. Le titre profitait de l'annonce d'un versement de dividende et de la décision de la banque de quitter l'Irlande pour faire des économies.

Côté devises, pétrole et bitcoin

Vers 09H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,91% à Londres par rapport à la clôture de jeudi, à 63,35 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars se repliait dans le même temps de 1,24% à 59,77 dollars.

L'euro progressait de 0,27% face au billet vert, à 1,2125 dollar pour un euro.

La livre britannique est repassée pour sa part vendredi au-dessus du seuil symbolique de 1,40 dollar pour la première fois depuis trois ans, et valait 1,4023 dollar.

Le bitcoin gagnait 1,66% à 52.948 dollars, nouveau plus haut historique.

afp/fr