Commençons par le Royaume-Uni. Les Tories frondeurs ont finalement vu leur motion de censure interne être écartée. 200 parlementaires ont soutenu Theresa May, tandis que 117 ont voté pour son départ. Même si le scrutin montre les dissensions profondes qui existent chez les conservateurs, il permet à la Première ministre de continuer à militer pour que le parlement vote son accord sur le Brexit. Elle sera de retour sur le continent aujourd'hui pour tenter d'arracher quelques concessions à Bruxelles sur la frontière nord-irlandaise, dans l'espoir qu'elles permettront de faire pencher la balance en faveur du texte lorsque le vote formel aura lieu. Pour plusieurs éditorialistes de la presse britannique, le scrutin interne aux Tories est le signe que les députés ne veulent pas se retrouver avec un Brexit sans accord.
 
Pékin et Washington ont continué à jouer l'apaisement sur les négociations commerciales en cours, ce qui a contribué à rassurer les investisseurs. Prudence toutefois car Donald Trump est un adepte de stratégie de la carotte et du bâton. Mais force est de constater que la Chine a envoyé plusieurs signaux positifs : effort sur les droits de douane visant l'automobile américaine et achats massifs de soja aux Etats-Unis. La dernière rumeur en vogue sur les marchés, née du 'Wall Street Journal', est que Pékin planche sur un assouplissement de sa feuille de route stratégique visant à dominer le monde par le biais technologique. Le pays pourrait offrir un accès plus équitable aux acteurs étrangers et mieux protéger leurs droits intellectuels et commerciaux. Une chimère pour certains, une avancée pour d'autres, mais en tout cas une perception positive de la part des financiers.
 
Enfin, la Banque centrale européenne se réunit pour la dernière fois de l'année avec un statu quo sur les taux en ligne de mire. Mais la réunion sera riche en symbole puisqu'elle doit marquer le début de la fin du programme de soutien économique exceptionnel décidé par l'institution pour surmonter la crise des subprimes, malgré une situation économique qui reste incertaine. Décision à 13h45 et début de la conférence de Mario Draghi à 14h30.

Le CAC40 progresse de 0,45% à 4 931 points peu après l'ouverture. 
 
Les temps forts économiques du jour
 
L'inflation de novembre en Allemagne dans sa lecture finale lancera la journée (8h00, consensus +0,1%), avant une décision de politique monétaire de la Banque nationale suisse (9h30, consensus statu quo) et son pendant par la Banque centrale européenne (13h45, consensus statu quo, conférence à partir de 14h30). Aux Etats-Unis, les prix à l'import et les inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus 226 000) sont en vue à 14h30.
 
A 1,1367 USD, l'euro est presque stable contre dollar. L'once d'or a légèrement reculé à 1 244 USD, tandis que le WTI se négocie 51,30 USD (-0,06%), alors que le Brent progresse de 0,47% à 60,47 USD. Le rendement du 10 ans américain remonte à 2,911%. Le Bitcoin s'échange 3 441 USD (-0,9%).
 
Les principaux changements de recommandations
 
  • Akzo Nobel : HSBC reprend le suivi à alléger en visant 62 EUR.
  • ASR Nederland : Degroof Petercam démarre le suivi à accumuler en visant 40 EUR.
  • Capelli : GreenSome Finance abaisse de 60,20 à 54,80 EUR son objectif en restant acheteur.
  • Elementis : HSBC passe d'acheter à conserver en visant 2 00 GBp.
  • Fuchs Petrolub : HSBC passe de conserver à acheter en visant 44 EUR.
  • HSBC : Jefferies abaisse de 950 à 850 GBp son objectif mais reste acheteur.
  • Iliad : Crédit Suisse revalorise de 120 à 140 EUR en restant neutre.
  • Johnson Matthey : HSBC passe de conserver à acheter en visant 3 450 GBp.
  • Kemira : HSBC démarre le suivi à la vente en visant 9 EUR.
  • Krones : Baader Helvea passe d'acheter à conserver en visant 85 EUR.
  • Pernod Ricard : Liberum passe de vendre à conserver en visant 148 EUR.
  • Stroeer : Goldman Sachs démarre le suivi à l'achat en visant 56,80 EUR.
  • Total : Jefferies ramène de 62 à 60 EUR son objectif mais reste acheteur.
  • WPP : Shore Capital passe de conserver à acheter.
 
L’actualité des sociétés
 
Les tensions entre Nissan et Renault sont palpables : le Japonais souhaite davantage d'administrateurs indépendants et aurait commencé à rapatrier du cash de Chine pour renforcer ses positions. Pernod Ricard défend son bilan après l'offensive d'Elliott, qui a pris 2,5% de son capital. Bolloré mis en examen en France pour des soupçons de corruption pour décrocher des concessions portuaires en Afrique. TechnipFMC a publié ses objectifs 2019, agrémentés d'un programme de rachat d'actions de 300 millions de dollars. HNA va céder ses actions Pierre et Vacances, 10% du capital, au holding de contrôle du groupe, SITI, à 15,93 EUR pièce. Bic démarre un projet de réorganisation, dont les conséquences seront annoncées début 2019. Jour J pour la réunion investisseurs de Plastic Omnium. Aéroports de Paris a publié son trafic de novembre. Europcar rempile avec Shouqi, son partenaire dans la location de voitures en Chine. Tensions sur la trésorerie d'Oceasoft après un retard de versement du CIR, mais négociations parallèles sur l'entrée d'un investisseur au capital. La ligne de crédit de 600 millions d'euros de Nexans renouvelée jusqu'en 2023. Viktoria Invest lève 3,15 millions d'euros par augmentation de capital. Plan stratégique chez Union Financière de France. Un administrateur Casino de moins chez Mercialys. Capelli et Groupe Partouche ont publié leurs comptes.
 
Le gouvernement allemand intensifierait la pression pour que Deutsche Bank et Commerzbank se rapprochent. L'antitrust australien a des griefs contre un rapprochement entre TPG et Vodafone aux Antipodes. Une cyberattaque a entraîné des pertes de données chez Saipem. Des dirigeants du Crédit Suisse, dont le président Thiam, se renforcent au capital. Nul n'est prophète en son pays : Siemens décroche un gros contrat ferroviaire aux dépens de Bombardier au Canada. Des fournisseurs d'Apple menacent de quitter la Chine si les droits de douane augmentent. Axel Springer pourrait scinder son entité petites annonces pour mieux la monétiser. Pacific Drilling veut faire son retour sur le NYSE.