Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris rétrogradait de 1,18% mardi matin avec l'avancée du nouveau variant Omicron qui remet le risque sanitaire et la volatilité sur le devant de la scène des marchés.

A 09h35, l'indice CAC 40 régressait de 79,77 points à 6696,48 points au lendemain d'un rebond de 0,54% après un gros trou d'air vendredi (-4,75%).

"Les marchés qui n'aiment pas l'incertitude, vont devoir prendre leur mal en patience" pour en savoir davantage sur le variant Omicron, écrit Tangi Le Liboux, analyste d'Aurel BGC.

"Mais si de nouveaux vaccins étaient nécessaires, il est certain que leur mise au point et leur production en masse serait une affaire qui se compte en mois, voire en trimestres", ajoute-t-il.

Les déclarations du patron de Moderna dans le Financial Times sur la probable moindre efficacité des vaccins actuels contre le variant Omicron du coronavirus n'ont pas eu de quoi rassurer les investisseurs.

Si le variant continue de gagner du terrain alors que de plus en plus de pays ferment leurs frontières pour tenter d'éviter la contamination, "les désorganisations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales pourraient prendre de l'ampleur", prévient aussi M. Le Liboux.

Et ce, alors que depuis des mois, les perturbations durables des chaînes d'approvisionnement ainsi que la crise énergétique font pression sur les prix.

De son côté, le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, a estimé qu'il n'y avait "pas de raison de paniquer" mais que la situation sanitaire posait "des risques à la baisse pour l'emploi et l'activité économique et accroissent l'incertitude quant à l'inflation".

Les dernières évolutions de la pandémie pourraient ainsi remettre en cause la stratégie des banques centrales qui sont en voie de réduire leur soutien à l'économie, sous la pression de l'inflation.

Dans ce contexte, les nombreuses données prévues dans la journée, dont la première estimation de l'inflation de novembre en zone euro et la confiance des consommateurs américains en novembre, pourraient être reléguées au second plan.

L'automobile s'embourbe

Le secteur automobile restait plombé après la révision à la baisse par l'équipementier Faurecia de ses objectifs financiers pour 2021 lundi. L'action Faurecia perdait 2,05% à 36,38 euros. Les constructeurs Renault (-1,97% à 28,55 euros) et Stellantis (-2,75% à 15,08 euros) n'étaient pas épargnés.

Spie dégradé

L'action du groupe de services multi-techniques aux entreprises et collectivités cédait 1,4'% à 21,88 euros après que Jefferies a dégradé sa recommandation sur le titre à "conserver" contre "acheter".

Le fonds Apollo détient plus de 25% de Vallourec

Le fonds d'investissement américain Apollo a franchi à la hausse le seuil des 25% de capital détenu dans le fabricant de tubes français, selon l'Autorité des marchés financiers (AMF). L'action Vallourec montait de 1,20% à 8,02 euros.

afp/ck