Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris s'enfonçait en territoire négatif (-1,02%) vendredi à la mi-journée, s'interrogeant sur la mise en oeuvre du massif plan de relance américain annoncé jeudi et digérant les nouvelles restrictions de circulation en Europe.

L'indice vedette CAC 40 perdait 57,79 points à 5.623,35 points vers 13H42 (12H42 GMT), au lendemain d'un gain de 0,33%. A l'échelle européenne, Francfort reculait de 1,04% et Londres de 0,92%.

Les contrats à terme sur les trois principaux indices de Wall Street laissaient présager une ouverture en légère baisse, après une clôture déjà dans le rouge la veille.

Aux États-Unis, le futur président Joe Biden a dévoilé jeudi un nouveau plan de relance d'urgence de 1.900 milliards de dollars, censé sortir les États-Unis de leur pire crise depuis les années 30, qui sera suivi dans les prochaines semaines d'un plan d'investissements pour relancer l'économie.

"S'il n'a pas véritablement révélé de surprise, ce plan représente plus du double du paquet budgétaire voté par le Congrès en décembre. La question qui se pose est désormais de savoir quel montant de ce plan sera finalement voté par le Congrès avec pour corollaire le fait qu'il sera financé par l'emprunt, ce qui suppose des hausses d'impôts", note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Ce dernier rappelle en outre que la séance est marquée par l'expiration simultanée de plusieurs contrats et options sur les différents indices, généralement synonyme de volatilité accrue (séance dite des "Trois sorcières").

Sur le plan sanitaire, l'Europe a dépassé vendredi le seuil de 30 millions de contaminations au Covid-19, dont deux millions en Allemagne, alors que l'Organisation mondiale de la santé doit émettre des recommandations face à l'apparition de variants plus contagieux du coronavirus, qui font craindre une explosion de la pandémie.

Dans ce contexte, Londres et Paris ont annoncé un renforcement des contrôles à leurs frontières, tandis que le Portugal entame un nouveau confinement généralisé.

Après le PIB britannique qui a rechuté de 2,6% en novembre, les investisseurs devront digérer outre-Atlantique les ventes au détail et la production industrielle de décembre ainsi que la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan et l'indice d'activité manufacturière de la région de New York.

Ce vendredi marque également le lancement de la saison des résultats outre-Atlantique avec les publications des banques JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo.

Carrefour en queue de peloton

Carrefour continuait de refluer (-4,21% à 16,38 euros) pour le deuxième jour de suite après une envolée de 13% mercredi, le gouvernement français ayant opposé un refus "clair et définitif" au rapprochement entre le groupe de distribution français et le canadien Couche-Tard.

Bouygues ne convainc pas

Bouygues perdait 2,64% à 34,34 euros, sans profiter de l'annonce d'un plan stratégique pour sa filiale Bouygues Telecom. Cette dernière espère faire grimper les recettes de ses abonnements d'au moins 40% d'ici à 2026 tout en augmentant sa rentabilité.

Les logiciels plébiscités

A Londres, Aveva profitait (+5,76 % à 3.762,00 pence) de la hausse de son chiffre d'affaires lors des neuf premiers mois de son exercice décalé tandis qu'à Francfort, SAP cédait 0,25% à 103,94 euros après être nettement monté dans la matinée. Le groupe a fait état d'un bénéfice opérationnel de 8,21 milliards d'euros, en hausse de 1%.

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