Paris (awp/afp) - Des prises de bénéfices s'opéraient lundi à la Bourse de Paris (-0,39%) et ailleurs en Europe, les marchés actions, refroidis par une hausse des cas de Covid-19 notamment en Chine, marquant le pas après une semaine de progression.

Vers 13H00 (12H00 GMT), l'indice CAC 40 refluait de 22,04 points à 5.684,84 points tandis que ses voisins européens débutaient frileusement la semaine. A Francfort, le Dax reculait de 0,55% et à Londres, le FTSE 100 baissait de 0,45%.

A Wall Street, les contrats à terme sur les trois principaux indices annonçaient un essoufflement avant l'ouverture, de -0,59% sur le Dow Jones, de -0,48% sur le S&P 500 et de -0,37% sur le Nasdaq.

"Des préoccupations concernant un resserrement des restrictions encouragent certaines prises de bénéfices", constate Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.

La Chine est confrontée ces derniers jours à une résurgence épidémique limitée dans le Hebei, la province qui entoure Pékin. Une centaine de contaminations y ont été annoncées lundi pour les dernières 24 heures, soit le chiffre le plus élevé au plan national depuis juillet.

Ailleurs, les pouvoirs publics redoutaient les effets des fêtes de fin d'année sur la circulation du Covid-19 et de son variant britannique.

Les intervenants de marchés parient depuis novembre sur le déploiement des vaccins contre la pandémie comme ultime chance de reprise normale de l'activité dont dépend un redressement de l'économie mondiale.

Ils s'attendent aussi à plus de soutien budgétaire aux Etats-Unis, le président élu Joe Biden ayant annoncé qu'il poserait cette semaine "les bases" d'un prochain paquet d'aide économique après l'adoption de 900 milliards de dollars de mesures d'aides fin décembre pour soutenir les ménages et les entreprises américaines.

"C'est une grosse semaine en termes macroéconomiques avec en point d'orgue, les détails du plan de relance du président élu Biden", écrit Stephen Innes, stratégiste chez Axi.

Par ailleurs, les investisseurs suivent de près les tensions politiques aux Etats-Unis, où les démocrates se sont dits prêts à lancer dans les prochains jours une procédure de destitution de Donald Trump qu'ils accusent d'avoir incité ses partisans à attaquer le Capitole mercredi dernier.

Mais "les marchés seront davantage focalisés sur la présidence Biden et les dépenses à venir en matière d'infrastructure et de transition écologique ainsi que sur une hausse potentielle des impôts et un durcissement de la régulation dans le gaz de schiste et la haute technologie", estime Neil Wilson, un autre analyste de CMC Markets.

L'automobile recule

A Paris, Renault (-3,21% à 35,47 euros) affichait le plus fort recul de l'indice CAC 40. Peugeot perdait aussi 1,86% à 21,67 euros dans le sillage des concurrents allemands. Touché par une pénurie de semi-conducteurs, qui freine la production automobile internationale Daimler cédait 0,88% à 57,18 euros. Volkswagen (-1,24% à 166,60 euros) avait par le passé également fait état d'un potentiel impact sur ses opérations.

L'or noir dans le rouge

Les valeurs pétrolières tiraient les indices à la baisse. L'action Total s'enfonçait de 1,59% à 36,89 euros à Paris tandis qu'à Londres, BP baissait de 0,67% à 296,70 pence et Royal Dutch Petroleum de 1,01% à 1.453,40 pence.

Sanofi salué pour cibler Kymab

Sanofi s'adjugeait 1,27% à 79,79 euros après avoir signé un accord afin d'acquérir la société britannique spécialisée en immunologie Kymab pour un montant de plus d'un milliard de dollars.

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