Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris montait de 0,35% à la mi-séance jeudi, rassurée par le ton accommodant de la banque centrale américaine qui ne compte pas relâcher son soutien monétaire alors que la pandémie fait rage aux Etats-Unis.

L'indice CAC 40 avançait de 19,31 points à 5.566,99 points vers 13H00 (12H00 GMT).

Les autres places européennes évoluaient également dans le vert: Francfort avançait de 0,71%, se rapprochant de son record historique, Londres de 0,02% et Milan de 0,53%.

Pour maintenir son soutien à l'économie, la Fed va poursuivre ses achats d'actifs, repris en mars face à l'avancée de la pandémie, jusqu'à ce que des "progrès substantiels" aient été réalisés sur les fronts de l'emploi et de l'inflation.

"Les achats d'obligations et le bas niveau des taux d'intérêt sont donc maintenant liés à un redressement complet de l'économie. Cette +promesse+ devrait être un soutien important à l'activité économique", commentent les analystes d'Aurel BGC.

L'institution s'est toutefois gardée de muscler ses programmes, contrairement à ce qui était attendu par de nombreux observateurs.

"Jerome Powell et la Fed ont choisi de ne pas prolonger les échéances de leurs achats d'obligations et laissent, à juste titre, la suite du lourd travail aux législateurs de Washington", observe Stephen Innes, stratégiste en chef pour la société Axi.

Un nouveau plan de relance budgétaire est dans les tuyaux depuis des mois mais il manque encore un consensus entre démocrates et républicains. L'espoir a néanmoins refait surface lundi avec une proposition commune d'un groupe d'élus républicains et démocrates du Congrès, d'un montant total de 908 milliards de dollars.

Les conséquences de la crise s'annoncent dures et longues sur l'économie. Le pays a enregistré encore mercredi un double record de plus de 3.700 morts et 250.000 cas de Covid-19 en une seule journée selon les chiffres de l'université Johns Hopkins.

Tout comme la Fed, la Banque centrale européenne soutient très largement les économies affectées de la zone euro en gonflant toujours plus son bilan financier sous l'effet des rachats de dettes sur les marchés financiers et en maintenant ses taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas.

Côté français, le climat des affaires a fortement rebondi en décembre et retrouvé son niveau d'avant le deuxième confinement, les chefs d'entreprise se montrant moins pessimistes sur l'activité à venir, a rapporté jeudi l'Insee.

Lagardère l'emporte face à Vivendi et Amber

La cour d'appel a rejeté jeudi un recours des deux premiers actionnaires du groupe Lagardère (+2,06% à 20,78 euros), le géant des médias Vivendi (+0,12% à 25,91 euros) et le fonds Amber Capital, qui réclamaient une assemblée générale extraordinaire en vue de remettre en cause le renouvellement du mandat de gérant d'Arnaud Lagardère.

WPP optimiste pour 2022

Le géant de la publicité (+4,37% à 816,00 pence) a annoncé lors d'une journée dédiée aux investisseurs vouloir retrouver ses niveaux d'activités de 2019 d'ici 2022, avant une croissance de 3 à 4% par an à partir de 2023, grâce à un renforcement de ses activités dans le commerce en ligne, des acquisitions et des économies.

Volkswagen flambe sur la semaine

A Francfort, le titre perdait 0,42% à 154,94 euros mais affiche l'un des meilleurs bilans hebdomadaires. Il bénéficie encore jeudi d'une recommandation à l'achat de Deutsche Bank, après le soutien apporté lundi par le conseil de surveillance au patron du groupe Herbert Diess.

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