Paris (awp/afp) - Sous pression en fin de semaine dernière, la Bourse de Paris s'apprêtait à rebondir à l'ouverture lundi, rassurée par la Chine qui a affiché en 2021 une croissance économique record depuis près d'une décennie.

Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.

La cote parisienne avait reculé de 0,81% vendredi et de 0,50% jeudi.

"Les indices européens devraient ouvrir en légère hausse ce matin dans le sillage du rebond du Nasdaq vendredi soir. La tendance est aussi alimentée par une croissance chinoise pour l'année 2021 au-dessus des attentes", indique John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.

La Chine a signé une croissance de 8,1% l'an dernier, son rythme le plus rapide depuis 2012. Pékin s'était fixé pour 2021 l'objectif d'une croissance de 6%.

Mais au quatrième trimestre, la croissance du géant asiatique s'est toutefois essoufflée (+4% sur an an), après 4,9% au précédent.

Le Covid-19 pèse toujours sur la reprise chinoise, également fragilisée par une flambée du prix des matières premières et une crise dans l'immobilier.

Principal indicateur de la consommation, les ventes de détail ont augmenté le mois dernier de 1,7% seulement sur un an, leur plus faible progression depuis l'été 2020.

Pour soutenir l'économie, la banque centrale chinoise a ainsi abaissé lundi un taux d'intérêt clé pour la première fois depuis avril 2020.

La mesure vise à alléger la pression sur les établissements financiers de petite et moyenne taille pour les encourager à accorder davantage de crédits, à des conditions plus favorables, aux entreprises.

Cette semaine, les opérateurs de marchés auront les yeux rivés sur les résultats des entreprises américaines qui détermineront la tendance.

Mardi, ils suivront la réunion de la banque centrale du Japon et le baromètre ZEW sur le moral des investisseurs allemands de janvier.

"Jeudi ce sont les chiffres de l'inflation de la zone euro de décembre qui pourraient faire bouger l'euro", note M. Plassard.

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