Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers étaient rassurés mercredi par le patron de la banque centrale américaine mais attendaient non sans appréhension, les chiffres de l'inflation américaine pour décembre dans l'après-midi.

Les indices européens poursuivaient leur rebond de la veille: Paris avançait de 0,33%, Francfort de 0,28%, Londres de 0,59% et Milan de 0,21% vers 10h15.

En Asie, Tokyo a gagné 1,92%, Hong Kong 2,8%, Shanghai 0,8%, favorisées par le tassement de la hausse des prix à la consommation en Chine en décembre (+1,5% sur un an contre 2,3% un mois plus tôt).

Le patron de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell a confirmé mardi que la banque centrale allait relever ses taux cette année avec l'intention de réduire son bilan.

"Ce qu'il n'a pas dit est également important. Il n'a pas soutenu quatre hausses de taux en 2022, ni un début de hausse en mars, et n'a pas non plus donné de détails sur le moment où l'épuisement du bilan de la Fed commencerait", souligne Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

De quoi apaiser les marchés américains qui se sont ressaisis mardi après cinq séances de pertes.

Mais M. Powell a aussi reconnu que l'inflation, qui était au plus haut depuis 39 ans à 6,8% sur un an en novembre, pourrait être forte "largement jusqu'au milieu de l'année", assurant que l'institution monétaire était prête à agir si une hausse élevée des prix se poursuivait au-delà du premier semestre.

Tous les regards seront donc tournés vers l'indice des prix à la consommation aux États-Unis pour décembre, principale jauge de l'inflation et principal rendez-vous de la semaine.

"Bien que M. Powell ait réussi à ménager le marché pendant la nuit (...), si l'inflation américaine dépasse 7,0% ce soir, tout son bon travail pourrait être réduit à néant", prévient M. Halley.

En revanche, selon lui, "un taux inférieur à 6,50% devrait permettre de poursuivre la fête étant donné que le calendrier des hausses de taux de la Fed devrait alors être repoussé à la mi-année".

Les matières premières gagnantes

Le secteur continuait de bénéficier de l'inflation. Parmi les minières, ArcelorMittal grimpait de 2,47% à 31,35 euros à Paris. A Londres BHP (+3,74% à 2.358,50 pence), Antofagasta (+3,24% à 1.385,50 pence) ou encore Glencore (+2,84% à 398,80 pence) n'étaient pas en reste.

Même réjouissance pour les pétrolières: BP affichait une hausse de 2,11% à 377,40 pence et Shell de 1,77% à 1.790,80 pence. A Paris, TotalEnergies montait de 2,08% à 48,60 euros à 09H00 GMT.

Sainsbury's relève ses prévisions

La chaîne britannique de supermarchés Sainsbury's s'appréciait de 1,32% à 283 pence après avoir annoncé des ventes d'épicerie meilleures que prévu à Noël et une augmentation de ses prévisions de résultat pour son année décalée s'achevant en mars prochain.

VW s'attend à une année "volatile"

Volkswagen (-0,24% à 187,92 euro) a livré en 2021 environ 4,897 millions de véhicules, tous systèmes de propulsion confondus, soit 8% de moins par rapport à l'année précédente. Il dit s'attendre encore à une année 2022 "volatile", en lien avant le manque de semi-conducteurs.

Teamviewer s'envole à Francfort

Sur le MDAX, le cours du gestionnaire d'ordinateurs à distance Teamviewer s'envolait de plus de 12% à 13,02 euros après l'annonce de résultats préliminaires solides au 4e trimestre au cours duquel les facturations ont augmenté de 20%.

Stabilité de l'euro et du bitcoin

Les cours du pétrole, qui étaient repartis à la hausse mardi soir, après deux séances en baisse, restaient stimulés par la confiance des investisseurs envers une demande ferme malgré la propagation du variant Omicron du Covid-19.

Vers 09H05 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars gagnait 0,47% à 84,09 dollars. Le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février avançait de 0,63 à 81,73 dollars.

L'euro se stabilisait face au dollar (-0,02%), à raison de 1,1368 euro pour un dollar.

Même tendance pour le bitcoin qui évoluait à 42.713 dollars (+0,06% par rapport à sa clôture de la veille).

afp/jh