Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes gardaient bonne mine jeudi après leur plongeon en début de semaine de près de 3%, et Wall Street annonçait une hausse timide confortée par le rapport de la Réserve fédérale américaine.

Les Bourses européennes poursuivaient leur hausse jeudi après un rebond la veille. Vers 11H50 GMT, Francfort se hissait de 1,64%, Paris de 1,54% et Milan de 2,04%. En début de semaine, elles avaient atteint leur plus bas niveau depuis le printemps 2021.

La place londonienne suivait d'un bon pas à +1,24%, l'annonce du départ de la tête du parti conservateur du Premier ministre Boris Johnson, n'a pas modifié la tendance.

Après l'annonce, la livre sterling remontait légèrement de 0,44% face au dollar à 11H50 GMT atteignant 1,1977 dollar, toujours bien en-dessous de ses valeurs de début d'année où elle avoisinait 1,37 dollar.

A la Bourse de New York les contrats à terme des trois principaux indices grappillaient 0,4%. Mercredi ils avaient fini en légère hausse après avoir longtemps oscillé autour de l'équilibre dans l'attente du compte-rendu des discussions de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine de mi-juin.

"On observe des premiers signes de soulagement sur les marchés financiers face à la perspective que les prix élevés s'apprêtent à être ramenés sous contrôle", a estimé Susannah Streeter de Hargreaves Lansdown.

Le rapport "est clair et sans ambiguïté. La Fed fera tout ce qu'il faut pour maîtriser l'inflation", a estimé Neil Wilson, analyste chez Markets.com, citant le rapport où il est affirmé qu'"une position encore plus restrictive pourrait être appropriée si la pression inflationniste devait persister".

De l'autre côté de l'Atlantique, l'euro est à la recherche de l'équilibre après un début de semaine historiquement faible et un point bas record mercredi depuis 20 ans. Il était à 1,0191 dollar vers 13H50 GMT (+0,09%).

"Il est presque trop tard pour (Christine) Lagarde et compagnie de rattraper la situation alors que l'Euro prend le chemin de la parité avec le dollar, consolidant et accroissant l'inflation", a mis en avant Neil Wilson.

"Au bout du compte, il pourrait y avoir un fort rebond (en faveur de l'euro) mais il n'aura lieu que (...) si le gaz est à nouveau acheminé en juillet 2022" dans des quantités suffisantes après la baisse des livraisons russes, renchérit Stephen Innes gérant chez Spi AM.

Gaz européen en hausse...

Entretenant les incertitudes pour l'économie européenne, le prix du gaz continuait d'augmenter. Le TTF néerlandais, qui fait référence, prenait encore 5,85% à 11H45 GMT, atteignant 181 euros le mégawattheure.

Le marché n'avait pas connu de tels prix depuis mars 2022, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

... mais pétrole stable

Les prix du pétrole se stabilisaient quant à eux après trois journées de chute. Le baril de Brent de Mer du Nord pour livraison septembre s'établissait à 101,45 dollars vers 11H30 GMT (+0,69%), celui de WTI américaine à échéance août à 99,17 dollars (+0,61%).

L'auto vrombit tardivement

Signe d'un retour des investisseurs sur les places européennes, plusieurs titres de l'automobile affichaient jeudi une forte croissance d'environ 5%, peinant néanmoins à rattraper leurs pertes après un début de semaine difficile.

Le titre de l'Italien Iveco affichait une hausse de 5,82% à 11H33 GMT, tendant de rattraper une perte sur la semaine d'encore 1,52%.

L'Allemand Porsche, avec une croissance de 5,87% remontait doucement la pente de ses 23,97% de pertes depuis le début de l'année. A Paris, Renault gagnait 4,51% mais sur la semaine sa performance est encore de -2,92%.

afp/jh